Cette visite sera sans doute l'occasion pour la ville de recevoir sa quote-part en vue de répondre aux multiples exigences de la nouvelle étape. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, effectuera mercredi à Blida une visite de travail qui sera axée sur la relance du programme local de développement avec, en filigrane, le lancement du projet d'amnistie générale qui, à Blida, a un sens particulier. Les deux points sont aussi importants l'un que l'autre pour la réalisation du programme du président à l'échelle locale et nationale. Blida, l'un des principaux pôles économiques, qui s'était distinguée durant la campagne présidentielle en faveur du candidat-président, attend toujours son programme de relance. Cette visite sera sans doute l'occasion qui lui permettra de recevoir sa quote-part en vue de répondre aux multiples exigences de la nouvelle étape. La wilaya de Blida, en tant que zone stratégique a des avantages et des points forts, d'un côté et des points faibles et des tares à combler de l'autre, si on veut réduire les inégalités notamment d'ordre social et économique. En dépit des longues années de vague terroriste et les ravages occasionnés, la wilaya a mené un travail en profondeur pour se maintenir et préparer son retour en force pour service de locomotive à la dynamique économique. Elle dispose d'une dizaine de zones industrielles, dont les principales se trouvant à Blida et ses environs sont parmi les plus actives du pays. Souvent développés dans l'anarchie et le manque d'aide, les complexes et les usines pullulent et arrivent à se placer dans une concurrence et un environnement difficile. La région de la Mitidja, de par les nombreuses visites de délégations étrangères et d'hommes d'affaires, demeure très convoitée par les investisseurs étrangers. Aujourd'hui, le monde industriel est représenté par le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja, qui ambitionne de jouer la dimension nationale pour apporter son concours à l'effort de développement. Vu le succès industriel le caractère de la région, il a été retenu la construction de deux grandes villes, l'une à El-Affroun, spécialisée dans l'agro-alimentaire et l'autre à Bouinen dans le tourisme, le sport et les loisirs. Ces deux villes nouvelles qui seront dotées de toutes les commodités et infrastructures modernes auront pour tâche de lever les contraintes sur la capitale. Le choix d'El-Affroun est judicieux car elle est située sur le carrefour reliant les régions du centre et de l'est avec celles de l'ouest et du sud, disposant de larges espaces à mettre en valeur. De même qu'elle est devenue un rayonnement universitaire de premier ordre avec un campus de plus de 40.000 étudiants, c'est-à-dire une ville avec tout ce qu'elle nécessite comme fonctionnement. Sur les points faibles, beaucoup reste à faire notamment dans le tourisme, pour exploiter les innombrables sites à l'abandon, tels que Chréa, Hammam Melouane, les gorges de la Chiffa qui nécessitent un véritable programme de relance dépassant le cadre local. De même, l'hydraulique et l'agriculture, qui demeurent les deux autres vecteurs importants, méritent une attention particulière. Les eaux des monts de l'Atlas, parmi les plus arrosés du pays, continuent en l'absence de barrages et de retenues adéquates de regagner rapidement la mer. Dans le domaine du logement, on relève certes, des réalisations notables. Il n'en demeure pas moins que la situation n'est toujours pas reluisante vu les demandes en instance insatisfaites. A Blida commune, on dénombre plus de 14.000 demandes de logement social pour un quota ne dépassant guère les 300. Cette situation a encouragé le logement précaire qui se développe à une cadence inquiétante avec la création de bidonvilles engendrant des conséquences sociales multiples.