Une semaine après le cataclysme du Sud-Est asiatique, une véritable course contre la montre a été enclenchée par les services sanitaires et l'armée pour éviter les épidémies susceptibles de se déclarer dans les régions sinistrées et secourir des millions de sinistrés et de populations déplacées. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies commencent, en effet, à apparaître en Asie du Sud, notamment les maladies transmissibles. «Il y a de plus en plus d'informations faisant état d'éruption de maladies diarrhéiques en provenance de camps de personnes déplacées au Sri Lanka et en Inde», a déclaré le représentant du directeur général de l'OMS pour les crises, David Nabarro. Au volet solidarité, un véritable élan a été enregistré. L'aide publique promise approche les deux milliards de dollars, dont 500 millions promis par le Japon et 350 millions par les Etats-Unis, «un degré de solidarité internationale jamais atteint», a souligné le coordonnateur de l'aide d'urgence à l'ONU, Jan Egeland. Un gigantesque pont aérien a ainsi commencé à desservir le nord de Sumatra, où 79 906 décès et 3 600 disparus ont été confirmés, mais où les autorités indonésiennes redoutent 100.000 morts. Selon l'ONU, plus d'un million de personnes à Sumatra, de même que 700.000 autres au Sri Lanka, vont dépendre pendant des mois de l'aide extérieure pour être nourries. Le gouvernement indonésien estime que 200.000 survivants sont sans abri. Sur le plan de la prise en charge sanitaire, les secours en Inde ont semblé insuffisants, hier une semaine après la catastrophe des tsunamis, des responsables de terrain dénoncent la répartition inégale des équipes médicales. A noter que la catastrophe du Sud-Est asiatique s'est soldée par un lourd bilan qui pourrait dépasser les 180.000 morts même si l'ONU ne fait état que de 150.000 victimes.