La patiente avait fait vers 8h du matin une «détresse respiratoire» dont elle a été sauvée, puis une seconde qui lui a été fatale. La petite Maylisse C (13 ans) est décédée samedi dernier, au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou des suites des complications de ses brûlures au troisième degré, a indiqué hier le directeur de cet établissement hospitalier. Selon le Pr Ziri Abès, qui a animé une conférence de presse au CHU, la défunte qui souffrait d'une brûlure du troisième degré à la jambe, a été admise en hospitalisation de jour le 26 avril 2015, au niveau de ce même établissement. Elle en est ressortie le 27, puis elle a été réadmise, pour une journée, le 29 octobre dernier, puis le 31 du même mois, et ensuite le 5 novembre. Le 18 novembre dernier elle a été hospitalisée au niveau du CHU jusqu'à avant samedi dernier, 20 février 2016, a-t-il précisé. Cette dernière, a-t-il ajouté, avait été admise à la Clinique centrale des grands brûlés d'Alger où elle avait subi deux greffes de peau, qui n'ont pas réussi. Elle devait être transférée hier (dimanche) vers l'hôpital d'Ain Naâdja (Alger). Durant toute sa durée d'hospitalisation, la petite Maylisse a bénéficié de tous les soins nécessaires et exigés par son état, une équipe pluridisciplinaire composée notamment de chirurgiens, kinésithérapeute, psychologue, et un rééducateur, a précisé le DG du CHU. Le jour de son décès (samedi, ndlr), la patiente avait fait vers 8h du matin une «détresse respiratoire», a ajouté le même responsable. «L'intervention rapide des médecins réanimateurs a permis de la sauver. Malheureusement, alors qu'elle était en réanimation, elle rechute et fait une deuxième détresse respiratoire qui lui a été fatale et face à laquelle les médecins n'ont rien pu faire. Elle est décédée à 8h30», a indiqué le Pr Ziri. S'agissant du saccage du pavillon des urgences où a été hospitalisée la défunte, commis par des proches de la fillette suite à son décès, il a condamné ces «actes de violence commis à l'intérieur d'un établissement de santé destiné à soigner les citoyens», estimant que ces agissements «traumatisent les malades ainsi que les personnels soignant et administratif». Une plainte a été déposée par le CHU contre les auteurs des troubles de samedi dernier, rappelle-t-on. Le corps de Maylisse a été récupéré samedi soir par sa famille, après la délivrance d'un permis d'inhumer par le procureur général, suite à l'autopsie effectuée le jour même sur la défunte dont l'enterrement a eu lieu hier, dimanche.