Une vue de la réunion Il a souligné que le programme des énergies renouvelables «doit être considéré comme une priorité nationale». Lors d'un Conseil ministériel restreint consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz. qu'il a présidé hier à Alger, le président Bouteflika a donné des directives fermes au gouvernement afin qu'il accentue la dynamisation du programme de développement des énergies renouvelables adopté en Conseil des ministres en mai 2015, soulignant que ce programme «doit être considéré comme une priorité nationale». Le chef de l'Etat a rappelé que le développement des énergies renouvelables est à même de prolonger durablement l'indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage. Le président de la République a également chargé le gouvernement d'accorder une importance particulière au développement de la pétrochimie. Lors du même Conseil, Bouteflika a également ordonné «la poursuite des efforts de rationalisation de la consommation nationale d'énergie en général, dont le gaz naturel, y compris à travers la consommation de l'électricité». Ont pris part à cette réunion, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le conseiller spécial auprès du président de la République, Youcef Yousfi, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, ainsi que plusieurs membres du gouvernement. Le Conseil restreint a entendu une communication du ministre de l'Energie qui a notamment porté sur les capacités nationales en gaz naturel conventionnel, les perspectives de consommation locale de cette ressource et celles liées aux exportations futures de gaz, ainsi que le Programme national de développement des énergies renouvelables. A l'issue du débat, le président de la République «a ordonné la poursuite et l'intensification de la prospection des ressources en gaz naturel, insistant également sur le respect des plannings d'amélioration des capacités de production des gisements déjà en cours d'exploitation». Le Programme national actualisé de développement des énergies renouvelables qui avait été adopté lors du Conseil des ministres du 24 mai 2015, prévoit une production d'ici à 2030 de 22.000 MW d'électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter, rappelle-t-on. Ce qui correspond à 27% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. En conséquence, il en résultera, à l'horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie, selon des projections officielles. Grâce à ce programme, il est prévu de réaliser une économie de près de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires.