La Fiscr a lancé un nouvel appel à la communauté internationale pour une aide financière à hauteur de 59 millions de dollars. Deux semaines après le raz-de-marée qui a dévasté les pays du Sud-Est asiatique, le Croissant-Rouge algérien (CRA) n'a pas encore reçu l'autorisation de la Fédération internationale des sociétés de la Croix et Croissant-Rouge (Fiscr) lui permettant d'acheminer les aides financières collectées. «Probablement, la Fédération préfère attendre la fin de l'opération enclenchée au niveau de tous les pays du Maghreb, pour rassembler toutes les aides amassées et les acheminer par la suite vers les zones sinistrées» a tenu à expliquer le chef de cabinet auprès du CRA, M. Ammar Amokrane. En effet, la catastrophe naturelle qui a ravagé la moitié du continent asiatique, causant la mort de plus de 160.000 personnes, a suscité la mobilisation de l'ensemble de la communauté internationale. L'Algérie n'est pas restée indifférente face à un tel désastre. Ainsi, dès l'annonce de la catastrophe, survenue dimanche 26 décembre 2004, une cellule d'urgence a été mise en place au siège national du Croissant-Rouge algérien (CRA). «Le Croissant-Rouge algérien a assuré notre ministère des Affaires étrangères et la Fédération internationale des croix et Croissant-Rouge (Fiscr) de son entière disposition à contribuer à l'aide humanitaire internationale envers les populations sinistrées par une aide financière ainsi que par la mobilisation de ses spécialistes en médecine des catastrophes», souligne le CRA dans un communiqué transmis à notre rédaction. Le chef de cabinet auprès du CRA, nous a indiqué que le Croissant-Rouge algérien a lancé une campagne nationale de soutien aux populations touchées par le séisme et le raz-de-marée. Les présidents de comité de l'ensemble des 48 wilayas ont reçu des instructions en vue de diriger les opérations de collecte de dons en espèce vers les deux comptes bancaires ouverts à cet effet par le Croissant-Rouge algérien (voire ci-dessous). En outre, M.Amokrane a tenu à préciser que le CRA «n'accepte que les dons en espèces. Cela facilitera la gestion. L'argent peut être remis directement aux représentants diplomatiques des pays touchés par cette catastrophe. Contrairement aux aides matérielles qui nécessitent la mobilisation de moyens colossaux.» Ceci dit, le chef de cabinet auprès du Croissant-Rouge algérien a assuré que l'Algérie a mis 16 médecins spécialisés en médecine des catastrophes à la disposition de la Fédération Internationale des Croix et Croissant-Rouge. Cela, sans compter les milliers de personnes qui ont manifesté leur disposition à voler à l'aide des populations éprouvées par le tsunami. Chose évidente pour les Algériens qui ont vécu de pareilles circonstances, combien difficiles et douloureuses à surmonter. Les inondations de Bab El Oued, le séisme de Boumerdès, survenus respectivement en 2001 et 2003, ont ranimé l'esprit de solidarité et d'humanisme envers les peuples secoués par le moindre malheur. Il convient de souligner, par ailleurs, que la Fiscr a lancé un nouvel appel à la communauté internationale pour une aide financière à hauteur de 59 millions de dollars. «L'ampleur de la catastrophe grandit d'heure en heure. Les dégâts sont inimaginables», a déclaré le secrétaire général de la Fiscr, Markku Niskala, ajoutant que la somme réclamée par la Fédération permettrait de venir en aide à deux millions de personnes.