Il a estimé que la déradicalisation constitue «un instrument indispensable pour la sécurisation de notre environnement politique et géographique». L'expérience algérienne dans la déradicalisation est «porteuse de leçons» et tous les Européens doivent en tenir compte, a souligné hier, à Alger, le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva. Il a précisé que le Portugal est aussi, «engagé dans ce front, un front très important dans la promotion des valeurs démocratiques», estimant que la déradicalisation constitue «un instrument indispensable pour la sécurisation de notre environnement politique et géographique». De son côté, M.Messahel a souligné que l'entretien a porté essentiellement sur trois points fondamentaux: le dialogue entre l'Algérie et le Portugal, la situation en Libye, au Sahel ainsi que l'extrémisme violent qui est devenu un point inscrit à l'ordre du jour des Nations unies. «Nous avons abordé la situation que connaît la région particulièrement autour du Bassin méditerranéen, notamment les questions ayant trait à la paix et la stabilité, notamment la situation en Libye et au Mali», a-t-il noté, relevant l'existence de «convergence de vues sur la nécessité d'une solution politique par le dialogue». M.Messahel a expliqué également, que les deux parties ont abordé la question de l'extrémisme violent et l'expérience algérienne ainsi que les résultats auxquels elle a abouti grâce aux politiques du président de la République. De son côté, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a indiqué que «les relations économiques bilatérales sont en progression et en expansion et nous oeuvrons pour réaliser davantage de progrès et de projets entre les deux pays». M.Lamamra a ajouté que cette rencontre entrait dans le cadre du suivi du Traité d'Amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 8 janvier 2005 entre les deux pays, précisant que cette prise de contact avait pour but de renforcer les acquis de cette association «stratégique» et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour les relations «distinguées» entre les deux pays. «Nous savons que ces relations sont enracinées dans l'histoire de l'Algérie et du Portugal, bâties sur des relations humaines distinguées», a souligné Lamamra. Il a soutenu qu'il y avait au Portugal, une réputation «distinguée et positive», d'un certain nombre de jeunes Algériens, qui ont contribué à façonner la gloire du Portugal dans le football, en commençant par Madjer, jusqu'à Brahimi et Slimani, affirmant que l'Algérie «est toujours citée au Portugal à travers ces héros». Beaucoup de Portugais regardent l'Algérie comme la source de rayonnement, de paix et de prestige qu'elle partage avec tous les pays amis et frères», a-t-il dit. S'agissant du volet international, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu qu'il y avait «convergence de vues» sur plusieurs questions, précisant, dans ce cadre, que le Portugal a inscrit dans sa Constitution le principe du droit des peuples à l'autodétermination. M.Lamamra a ajouté, dans ce sens, que l'Algérie était connue pour sa politique étrangère, qui a pour entre autres buts, de permettre aux peuples de réaliser leur autodétermination, s'agissant notamment dans le passé du peuple du Timor oriental, du peuple palestinien, du Sahara occidental ou de la Namibie.