Jamais l'équipe harrachie ne s'était retrouvée en si belle position pour asseoir son ambition. Deuxième à deux points du leader de la compétition de la division 2, l'USM El-Harrach est en droit de croire dur comme fer en l'accession en division supérieure, en fin de saison. En tout cas, jamais, depuis sa descente en 2001, elle ne s'était retrouvée en si bonne position pour atteindre cet objectif. Il y avait eu, peut-être, l'épisode de la saison dernière qui l'avait vue jouer cette montée jusqu'à l'ultime journée du championnat mais, en cette occasion, il n'y avait qu'un seul ticket et l'OMR disposait de sérieux atouts pour l'emporter, ce qu'il a fait d'ailleurs. Cette fois-ci, le nombre de places a été porté à trois et l'USMH se retrouve en ballottage favorable avec des formations qui ne semblent pas lui être supérieures. Il faut dire que cette équipe vit dans un environnement particulier. Un peu comme celui du Mouloudia d'Alger où rien n'est pardonné. Cet environnement, très exigeant, ne la voit pas ailleurs qu'en division 1 et fait subir une telle pression aux joueurs, au staff technique et aux dirigeants que l'équipe en récolte le contrecoup de la plus mauvaise manière qui soit. En outre, sur les deux dernières saisons, elle avait eu la malchance de tomber sur des formations très ambitieuses. C'est ainsi qu'il y a deux ans, il lui avait fallu batailler contre le MCA et l'USMBA, ne cédant qu'en fin de parcours. La saison dernière, on l'a dit, c'était l'OMR qui était venu contrecarrer ses desseins et lui fermer les portes de la division 1. Le départ à l'intersaison de Abdelkader Mana de la direction du club et son remplacement par Mohamed Ameziane Lefki ont apporté une nouvelle donne. Le nouveau venu a clairement annoncé que son équipe ne saurait laisser la montée lui échapper. Il a, donc, trouvé des moyens supplémentaires à mettre à sa disposition pour qu'elle mène à bien sa mission. Mais en dépit d'un programme de préparation durant l'intersaison à la mesure de ses ambitions (elle était allée en Bulgarie), l'USMH avait entamé la présente saison de manière cahoteuse. D'entrée de jeu, elle avait dû concéder une défaite chez la JSMB, un des candidats, à l'époque, à l'accession, mais qui s'est avéré, par la suite, pas aussi performant qu'on voulait le croire. Dans les semaines suivantes, l'équipe avait pu retrouver un certain équilibre mais sans convaincre. Du reste, si elle a pu accéder à la première place, ce n'était que pour une durée éphémère. Et puis il y a eu le départ de l'entraîneur roumain Anghelescu et son remplacement par Mustapha Heddane. Avec celui-ci, l'équipe pataugea au départ mais elle a terminé la phase aller sur une bonne note qui lui vaut, aujourd'hui, de titiller le leader biskri de la compétition. Ce bon parcours, l'USMH le doit, surtout, à un remarquable rendement à domicile puisque chez elle (et l'équipe harrachie n'a pas toujours reçu ses adversaires à Mohammadia), en 9 rencontres, elle a remporté autant de victoires. C'est, bien sûr, la meilleure équipe de la compétition en ce domaine. A l'extérieur, elle fait moins, se classant en 5e position avec une seule victoire (chez le HBCL), 3 matches nuls et 4 défaites. Elle en est, d'ailleurs, à son 5e match de suite en déplacement sans le moindre succès. En outre, ses trois derniers matches hors de ses bases l'ont vue n'inscrire aucun but. Cette inefficacité sur le plan offensif se remarque au niveau du classement des attaques, l'USMH n'occupant que la 8e place. Elle n'a, en plus inscrit que 4 buts en 8 matches en déplacement. Par contre, elle compense cette carence par un très bon rendement défensif, la formation harrachie n'ayant encaissé que 10 buts, terminant seconde après l'USB (5 buts encaissés). Il lui reste maintenant à confirmer les bonnes dispositions affichées à la fin de la phase aller. Elle a déjà eu le privilège de recevoir par deux fois lors des deux dernières journées. Elle va avoir l'occasion de tripler, au démarrage de la phase retour avec la venue de la JSMB. Elle tiendra là une opportunité de poursuivre sa belle aventure. Mais elle sait que c'est en fin de saison que l'on devra rendre des comptes.