Depuis 2001, l'année de sa rétrogradation en Superdivision deux, l'USM El Harrach s'est toujours portée candidate à l'accession. Cette saison aussi. Une ambition de « principe » pour les banlieusards de l'est d'Alger qui déclarent : « Notre place est en division 1. » Pour cela, une fois de plus, ils ont mis leurs modestes moyens, matériels et humains, pour atteindre l'objectif tant souhaité. Faut-il le rappeler, les Jaune et Noir, dans leurs différentes tentatives, avaient déchanté à la fin de l'exercice pour une somme de raisons, après avoir chanté trop tôt victoire. Cet état de fait ne semble pas altérer leur grosse envie de retrouver l'élite et de nouveau les supporters du « Borussia » local crient à tue-tête : « C'est notre saison. » Les responsables du club, échaudés par les tentatives infructueuses des exercices précédents, restent mesurés dans leurs déclarations sur le sujet comme l'explique fort bien l'entraîneur Khaled Lounici : « Je le dis et je le redis, ce n'est pas pareil que les saisons précédentes. II y a trop de prétendants à l'accession et toutes les autres formations vont tout faire pour éviter la relégation, c'est dire la difficulté qui nous attend. Et la course ne fait que commencer. Les saisons précédentes, nous avons échoué tout près du but par la faute d'une somme de problèmes intenses et extrasportifs, et principalement à la pression que nous avons nous-mêmes créée autour de l'équipe. » Serait-ce le cas cette saison ou est-ce la bonne saison pour les Harrachis ? On ne le saura qu'à la fin de l'exercice. Une fois le rideau tombé. Néanmoins, dans le camp des Jaune et Noir, la pression est omniprésente et l'équipe fait face à sa première sanction : trois matches à huis clos, c'est dire que les vieilles habitudes sont toujours là dans le camp harrachi. Ce week-end, à la faveur de leur victoire étriquée (1-0) aux dépens de la formation de Bel Abbès qu'ils recevaient, les Harrachis sans faire de bruit ont, pour la première fois, fait leur rentrée dans le camp restreint des outsiders. A quatre points du leader aurésien, le CA Batna. Une position qui plus que jamais fait rêver tout El Harrach d'une « accession possible », murmurent les dirigeants de l'USMH. Un avis que partagent bon nombre d'observateurs qui voient les Jaune et Noir un prétendant sérieux pour l'accession. Parmi les embûches qui pourront se dresser sur le chemin des Harrachis, le calendrier. A ce sujet, le coach Khaled Lounici nous dira : « A priori, il est équilibré et avantageux pour nous puisque nous avons à recevoir beaucoup plus que nous aurons à nous déplacer. Néanmoins, on doit garder la tête sur les épaules, rien n'est acquis. On doit faire très attention et négocier les matchs comme ils viennent. » Autre facteur prépondérant, déterminant et non négligeable à toute réussite est le comportement condamnable des supporters harrachis à chaque sortie de leurs préférés. A ce sujet, ces supporters sont loin de jouer leur rôle de 12e homme. « C'est vrai que nos supporters débordent d'enthousiasme et c'est vrai qu'ils exercent des pressions énormes sur mon équipe. Je les comprends. Ils ont trop souffert en division 2. N'empêche cet enthousiasme nous met dans une situation des plus difficiles comme le huis clos. Cela n'arrange pas nos affaires. Je leur demande tout simplement d'être derrière l'équipe et être très disciplinés. » Sur le plan de la motivation, Khaled Lounici nous dira que son équipe est « de tout corps dans la bataille. Les joueurs sont conscients qu'il y a un bon coup à jouer. Ils adhérent à une stratégie. Mais concrètement, les efforts de mon équipe ne sont pas suivis d'effets. Le président Laïb fait de son mieux et je déplore l'absence des autorités locales qui pour des considérations que j'ignore n'accompagnent pas du tout leur équipe phare ». A noter que l'USMH, après sa journée de repos, passera tout le mois de février à la maison (MSPB, MCEE et ABS) et tout près de la maison (NARBR). Un gros avantage s'il est bien géré par la bande à Lounici.