Les employeurs montrent peu d'engouement pour régulariser la situation sociale de leurs employés Les employeurs concernés ne semblent pas vouloir se conformer à la réglementation puisqu'aucune réponse favorable n'a émané de leur part. Toute petite ressource financière pouvant enfler les Caisses nationales est la bienvenue. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le directeur de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) de la wilaya d'Oran en appelant, jeudi dernier, les employeurs à faire preuve de rigueur en se conformant aux délais prévus par le loi de finances 2015, en s'acquittant des factures de cotisations de leurs employés avant la fin du premier trimestre de l'année en cours. Ce qui semble motiver la direction de la Caisse nationale d'assurance sociale à sortir de telle sorte est le peu d'engouement des employeurs devant régulariser la situation sociale de leurs employés, malgré les campagnes de sensibilisation lancées par ladite institution. «En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation engagées par les différents acteurs dans ce domaine, beaucoup d'employeurs ne se sont pas présentés à nos agences», dira Mesli Lotfi lors des portes ouvertes sur les mesures exceptionnelles de la LFC 2016 en faveur des employeurs. La Caisse de la sécurité sociale ne compte pas rester les bras croisés devant pareille situation et Lotfi Mesli a indiqué en ce sens que «plus de 480 mises en demeure ont été adressées à des employeurs débiteurs et 6057 envoyées par voie postale». Là encore, les employeurs concernés ne semblent pas vouloir se conformer à la réglementation puisqu'aucune réponse favorable n'a émané de leur part. «Aucune réponse pour le moment», a précisé Mesli Lotfi. La demeure n'est pas en péril tant que des employeurs, malgré tout ayant accusé un retard sensible, se sont rapprochés des services locaux de la Cnas et régularisé leurs employés. Le directeur de la Caisse nationale d'assurance sociale de la wilaya d'Oran dira en sens que «les employeurs cotisants qui sont à jour sont au nombre de 3887 avec des majorations de retard de 56 millions DA». Et d'ajouter en affirmant que «les pénalités de retard ont été estimées à 121 millions DA depuis le début de l'année». Dans ce chapitre en question, il a souligné que «ces majorations et pénalités ont été effacées automatiquement». A Oran, le nombre des employeurs réfractaires a atteint le chiffre avoisinant 7500 personnes détenant des entreprises actives et 13.324 inactives. Elles sont en tout 20.703 entreprises, devant s'acquitter de 4 milliards et 2 milliards DA représentant des arriérés de cotisations principales et des majorations de retard, a ajouté le même responsable. Ce dernier, ne versant toutefois pas dans l'alarmisme, indiquera que «des échéanciers de payement ont été établis à la faveur de l'article 57 de la LFC 2015 et 12 entreprises publiques et 138 privées ont bénéficié de cette mesure». «Au final, 837 millions DA ont été recouvrés», a-t-il ajouté. Pour sa part, la directrice de la Caisse nationale d'assurance sociale des non-salariés, la Casnos, Benhadjar Karima, a mis en exergue les efforts déployés par l'Etat en matière d'assurance sociale. Elle dira en ce sens que «c'est une opportunité en or pour les personnes concernées, dans la mesure où elles régulariseront leurs situations de cotisations et profiteront de l'exonération totale des majorations et des pénalités de retard». A ce titre, ladite responsable a rappelé que «ces mesures visent à inciter les débiteurs à régulariser leur situation vis-à-vis des organismes de sécurité sociale, en proposant une alternative attractive et encourageante». L'inspecteur régional du travail de la région d'Oran, n'est pas allé par quatre chemins pour dire que «cette opportunité doit être saisie par les employeurs n'ayant pas encore régularisé leurs situations ou celles de leurs employés». Dans son intervention, il mettra en garde en avertissant que «faute de quoi, des sanctions leur seront infligées après le délai fixé par la LFC 2015, soit le 31 mars 2016». Et d'ajouter que «malgré des campagnes de sensibilisation et des opérations de contrôle, il y a une certaine réticence de la part des employeurs».