Le président de la chambre haute a salué l'appel au dialogue lancé par le gouvernement aux archs. Ne touchez surtout pas au Sénat, au risque de mettre en colère son président. Lui, qui a présidé hier à Alger la clôture de la session d'automne du Conseil de la nation- en présence du Premier ministre et son équipe gouvernementale ainsi que du président de l'APN- n'a pas tari d'éloge, dans un discours-fleuve, pour les efforts consentis par la chambre haute du Parlement dans le rôle législatif qui lui sied constitutionnellement, et ce, depuis sa création, voilà sept années. Sans relâche, preuves - textes de lois - en main, Abdelkader Bensalah a fait valoir la place cardinale que tient son institution sur les plans institutionnel et politique. Pour étayer son constat, cela n'a pas été, en effet, sans égrener les principaux projets de loi- celle des finances 2005 à leur tête- dans le cadre d'une session qu'il qualifie volontiers de «très riche». «C'est comme un certificat médical - la loi des finances- qui illustre, au mieux, l'état de notre pays», «un texte qui a permis le retour progressif de l'investissement, qui a réduit les dépenses publiques, qui a organisé la fiscalité, qui a créé des unités de production...», énonce M.Bensalah. Mais aussi, le Conseil de la nation, durant la session d'automne, loin de chômer, a eu, après «étude», à adopter une multitude de textes de loi, tous, assure-t-il, relatifs aux grandes réformes- économique, sociale, judiciaire, éducative...- mentionnées en gros caractère dans le programme du président de la République. Il cite, pour ce qui est de la justice, la loi pénale, la loi sur la lutte contre le terrorisme, la drogue et le blanchiment d'argent, la loi organisant les institutions pénitentiaires... dont l'objectif, précise l'orateur, est à la fois de garantir et de protéger les libertés individuelles et collectives, mais aussi d'améliorer la situation des droits de l'homme dans notre pays. Sur le plan socio-économique, le président du Sénat s'est félicité du fait que l'institution qu'il préside ait donné son aval à des projets de lois tels le code de commerce, un texte qui a notamment pour vocation d'accompagner les mutations économiques et sociales. Les lois, par ailleurs, ayant trait à la sécurité sociale, au contrôle du travail...pour ne citer que ces deux exemples, en sont également un «parfait exemple». Bref, bec et ongles, pied à pied, Abdelkader Bensalah, a mis en valeur le rôle de la deuxième chambre dans l'accompagnement des réformes générales engagées, tambour battant, par le chef de l'Etat. Sautant- il le fallait bien- sur l'actualité, Abdelkader Bensalah a, de prime abord, salué l'appel au dialogue lancé tout récemment par le chef du gouvernement aux archs en vue de concrétiser la plate-forme d'El Kseur. Il n'a pas manqué, à ce titre, de louer les vertus du recours au dialogue dans le règlement des crises, comme stipulé, dit-il, dans l'esprit de la réconciliation nationale. Même appréciation de M.Bensalah quant à la tripartite qui réunira, prochainement, le gouvernement avec la centrale syndicale- l'Ugta- et le patronat.