Photo : Sahel Par Faouzia Ababsa C'est en présence du Premier ministre qui venait de rentrer de L'Aquila (Italie) où il représentait le président de la République au sommet du G8, et de membres du gouvernement qu'Abdelkader Bensalah a déclaré officiellement la clôture de la session de printemps du Sénat. Le président du Conseil de la nation, a fait une sorte de bilan des 3 mois et demi d'activité de la chambre haute du Parlement, entrecoupée, faut-il le souligner, par la campagne électorale et l'élection présidentielle. Il reviendra longuement sur la session d'automne marquée par la révision constitutionnelle à l'occasion du congrès des deux chambres du Parlement. Une révision qui a été immédiatement en application, a encore souligné Abdelkader Bensalah, faisant allusion à l'instruction donnée le 8 mars dernier par le président de la République au garde des Sceaux pour mettre en place une commission chargée de proposer un avant-projet de loi organique en application de l'article 31 bis du texte suprême du pays, et relatif à la promotion des droits des femmes. Pour le président du Sénat, la session de printemps a été marquée par la présentation par le Premier ministre du plan d'action de l'Exécutif. Ce n'est pas tout. Car Abdelkader Bensalah estime que cette session a été riche en activités sénatoriales. Il en veut pour preuve les questions orales et écrites adressées par les membres du Conseil de la nation aux membres du gouvernement, l'organisation de journées d'étude ainsi que le parlement des enfants et la diplomatie parlementaire à travers le déplacement des sénateurs dans plusieurs régions du monde dans le cadre de l'Union interparlementaire. L'orateur a également loué les mérites des dernières mesures prises par les pouvoirs publics concernant l'obligation faite aux entreprises étrangères d'importation d'associer les nationaux dans leur capital à raison de 30%. Idem pour la mesure relative au processus de privatisation et dans lequel l'Etat a décidé d'être actionnaire majoritaire. Pour le deuxième homme du pays, il s'agit là de décisions courageuses à même d'aider l'économie nationale. Abdelkader Bensalah a achevé son intervention en précisant finalement que cette session a été éminemment politique. La clôture de la session faite, la séance est levée. La presse, venue en force, sera déçue par le refus aussi bien du Premier ministre que de celui des autres membres du gouvernement présents de faire la moindre déclaration, notamment sur l'affaire dite de l'assassinat des moines de Tibhirine. «Je n'ai aucun commentaire à faire», lancera le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Alors qu'Ahmed Ouyahia «gratifiera» les journalistes d'un «c'est la journée du Parlement».