Les opérateurs promettent des offres plus alléchantes cette année. La connexion à la téléphonie mobile de type GSM a atteint en Algérie les 5 056 609, selon le ministre des Postes et des Technologies de l'information et de la communication, M.Amar Tou. Selon le même responsable, ce secteur aspire à atteindre les «15 millions d'abonnés d'ici à l'an 2010». Du côté des trois opérateurs qui se partagent le marché algérien, «le pari est réalisable». «Nous comptons atteindre les cinq millions d'abonnés cette année» nous déclare M. Hamid Grine, le directeur chargé de la communication au niveau de l'opérateur égyptien Djezzy, qui, notons-le, occupe le haut de la pyramide avec 3,5 millions d'abonnés. Afin d'atteindre cet objectif, Djezzy promet «des surprises et des offres plus alléchantes», sans pour autant dévoiler les tenants et les aboutissants de sa nouvelle stratégie. Cet effort sera soutenu, à cet égard, par la nouvelle stratégie nationale de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) conçue et adoptée en 2000. Laquelle s'est tracée comme principal objectif de permettre à l'Algérie de rattraper le retard accusé dans ce domaine par «l'accroissement de l'offre des services et l'amélioration de leur qualité, ainsi que la garantie à la population des zones rurales l'accès aux services des télécommunications et le développement du réseau national de télécommunication». Des objectifs que le ministère «doit impérativement réaliser dans les plus brefs délais» souligne Amar Tou, en vue, a-t-il dit, de «promouvoir le secteur des télécommunications comme secteur économique et d'intégrer le développement du secteur dans un contexte de globalisation croissante dans le cadre de l'association avec l'Union européenne et de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, et arrimer l'Algérie à la société de l'information». Le ministre a, en outre, rappelé les grands axes de cette stratégie qui repose, a-t-il souligné, sur «la refonte du cadre législatif, la séparation de l'exploitation, la régulation et la politique sectorielle, la libéralisation du marché et l'ouverture du capital d'Algérie Télécom». A ce propos, M.Tou a indiqué que l'ouverture du capital d'Algérie Télécom «pourrait intervenir vers la fin de l'année 2005», ajoutant que: «Nous sommes en train de choisir une banque d'affaires pour nous accompagner dans cette opération. Une dizaine d'entreprises étrangères sont intéressées», a-t-il précisé. Notons à ce sujet que le ministère a lancé le 24 juillet dernier, un appel de sollicitation de manifestation d'intérêt, pour les services de consultants pour l'ouverture du capital de l'opérateur historique. Les consultants recherchés auront le profil d'un consortium formé d'une banque d'affaires, d'un cabinet de conseil juridique et d'un cabinet technique. Un délai de trois mois est donné aux candidats intéressés pour présenter leurs offres. La banque d'affaires sélectionnée devait être connue le mois d'octobre 2004, selon les propos tenus à l'époque par Amar Tou, mais l'opération semble accuser un retard. Par ailleurs, selon les responsables d'Algérie Télécom, la banque d'affaires «devra présenter les différents modes et stratégies d'ouverture existants et leur implication». Il s'agit, en d'autres termes, de présenter les différentes expériences mises en oeuvre par le monde dans ce chapitre. L'autre mission affectée à cette opération de consulting est «d'arrêter la stratégie du marketing de l'opérateur historique», tout en précisant qu'un délai de 18 mois est initialement arrêté pour finaliser ces opérations. Après le travail de «consulting», une autre étape importante sera franchie. C'est bien évidemment la désignation de l'entreprise qui prendra part au capital d'Algérie Télécom. «Les offres seront étudiées d'une manière très sereine». «Nous allons obtenir un partenaire stratégique», rassurent les responsables. «Stratégique», par son «expérience, sa réputation sur le marché international et surtout par le volume des investissements, qu'il compte débloquer en Algérie». Rappelons que l'ouverture du capital d'Algérie Télécom était prévue pour 2004. L'opération a été retardée à la demande de l'opérateur historique qui a émis le voeu de réorganiser ses rangs avant d'affronter cette étape. A l'époque, l'opérateur français France Télécom avait exprimé son intérêt pour ce projet. Actuellement, le rythme semble s'accélérer avec la venue de la nouvelle équipe dirigeante. L'ouverture du capital d'Algérie Télécom est perçue comme une démarche «inéluctable», surtout avec les difficultés que rencontre l'entreprise depuis sa création. Sur le registre de la connexion à la téléphonie fixe, M.Tou a souligné que «l'Algérie comptait 3.000.000 abonnés en l'an 2004» et s'est fixée comme objectif d'atteindre les «8.000.000 d'abonnés en l'an 2010». A ce propos, M.Tou prévoit une «télédensité de 60 à 80 % en l'an 2010».