Le Widad, qui dispose d'un effectif moyen, n'avait pas de rêves de grandeur. Malgré un parcours mi-figue mi-raison, les Widadis comparativement aux autres clubs les plus huppés, sont satisfaits des résultats obtenus lors de la phase aller. Pour eux, ce parcours en dents de scie s'explique, en grande partie, par l'effectif, tout juste moyen du Widad. Un effectif composé, essentiellement, de jeunes loups que sont les Hamdi, Chaïb, Taleb, Ikhlef sans bien sûr omettre les anciens qui encadrent cette jeune génération à l'image de Dahleb, Kheris, Hachemi et Kherbouche. Ceci dit, la prise en main de l'équipe par Abdelkrim Benyelles, après le départ prématuré de Guendouz, au bout de sept journées de compétition, a su donner, en un laps de temps relativement court, un nouvel état d'esprit dans un groupe qui semblait désemparé. D'ailleurs, le début du championnat avait été des plus médiocres pour une équipe qui avait cédé plusieurs points précieux à domicile avec trois matches nuls et une défaite face à l'USMA. Pour repartir de bon pied, le nouveau coach s'était donné comme tâche principale d'impliquer tous les jeunes pour essayer de construire une formation à la mesure de ses ambitions tout en donnant leur chance aux joueurs remplaçants. Cette manière de voir les choses a incité Benyelles à galvaniser sa troupe pour trouver des solutions de rechange, ce qui lui a, plus ou moins, permis, au fil des matches, de résoudre le problème posé par le secteur offensif, jusque-là en panne, en titularisant le jeune Benyamina aux avants-postes. Celui-ci, en pleine confiance, a, en seulement quelques matches, donné entière satisfaction. C'est ainsi qu'il a sauvé le Widad, contre l'USC, dans les ultimes minutes de la rencontre puis en inscrivant le but égalisateur de son équipe à Bologhine face au MCA. Ce jeune joueur, promis à un bel avenir, sera un atout majeur dans l'échiquier widadi pour peu qu'il garde les pieds sur terre en travaillant d'arrache-pied, sans rechigner à l'effort. C'est à ce prix qu'il pourra aller de l'avant. Pour compenser davantage ces lacunes offensives, le WAT vient d'enrôler deux joueurs étrangers. L'un vient du Nigeria et l'autre du Cameroun, le dénommé Mirondghi Denis Arthur, un avant-centre qui évoluait dans l'un des clubs les plus titrés du Cameroun, le Tonnerre de Yaoundé. Ces renforts de choix seront un atout majeur pour les Ciel et Blanc qui pourraient souffler un peu puisqu'ils bénéficient, déjà, de la présence du Nigérian Olawale Adeyamoh, un milieu offensif. Ce dernier a donné un aperçu de son talent lors d'un match amical joué à Maghnia. Il a épaté Benyelles qui a reconnu, en fin de match, que le joueur disposait de très belles qualités. Ce jeune de 23 ans possède, en outre, un sens inné du but puisqu'il a inscrit la bagatelle de 21 buts au cours de deux saisons passées avec son club. Ceci augure un certain réconfort moral chez les nombreux supporters tlemcéniens, avides de sensations fortes. Du côté des joueurs libérés, Sid El-Hadj a opté pour l'ASMO grâce à Boualem Charef qui l'avait connu comme un élément indispensable lorsqu'il était à la tête du WAT, durant la saison 2001/2002 lorsque le Widad avait remporté la Coupe d'Algérie. Quant à Méziani, sa prochaine destination sera le Paradou AC où il évoluera sous forme de prêt après que les deux parties auront pu trouver un accord en ce sens. Avec ces atouts en main, les camarades de Dahleb ont des raisons d'espérer de revenir au premier plan et bousculer la hiérarchie même si la phase retour sera des plus ardues. A ce sujet, le WAT, à la reprise, se déplacera à Belouizdad avant de recevoir ses deux voisins en l'occurrence le MCO et le GCM dans de vrais derbys de l'ouest et où le moindre faux pas pèsera lourd dans le décompte final.