Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) organisera une rencontre intitulée «Quelle infrastructure numérique pour l'aménagement du pays?». Le Dr Redouane Hamza, Ph.D MIT et CEO d'Altair de Montréal et le professeur Malik Si Mohammed, docteur de l'UPS de Toulouse, partageront leurs perceptions personnelles des défis présents et futurs, et débattront de toutes les dimensions du sujet avec l'audience lors de la rencontre prévue le 13 mars. D'ores et déjà, Slim Othmani, président du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise a indiqué que le fait de déployer une infrastructure pour l'aménagement numérique d'un pays n'est pas une chose simple, bien qu'en apparence «on pourrait considérer la tâche comme triviale ou essentiellement technique». «Si tel était le cas, nous en aurions une, considérant tous les investissements déployés depuis un demi-siècle», poursuit-il. Selon lui, une infrastructure numérique nationale est la manifestation, à un instant donné, de la convergence d'une vision ancrée dans une réalité régionale ou globale, d'une volonté politique forte, d'un savoir-faire multidisciplinaire et d'une capacité de gouvernance. Forts de ces constats, les conférenciers et les invités vont assister à cet exposé qui essayera de jeter la lumière sur chacun de ces défis «afin de dégager des pistes de solutions possibles pour notre pays», précise Othmani. Perçues désormais comme un élément constitutif de l'aménagement du territoire, les technologies de l'information et de la communication et leurs vecteurs de télécommunication à haut débit apparaissent comme une priorité pour l'Etat algérien. Les opérateurs de téléphonie mobile, bien que présents sur tout le territoire, ne peuvent concourir sur la base de services mobiles à la réduction de la fracture numérique sans augmenter sensiblement la facture qui en découle. Dans l'environnement des technologies d'accès algérien, en plus du GSM, deux autres marchés de services de télécommunications sont venus compléter le dispositif, un par Adsl, l'autre par les techniques radio destinées aux établissements non couverts par l'Adsl. Selon des experts, la réussite de l'aménagement numérique du territoire interdit de plaquer sur chaque commune un modèle idéal conçu par un collège d'experts. Elle exige tout au contraire que chaque commune soit en mesure de définir elle-même «sa solution numérique». De décider ce qu'en seront les priorités, en fonction de sa situation géographique, de son habitat, de sa réalité économique et sociale, et de l'évolution prévisible de ces différents paramètres, compte tenu de sa propre stratégie à moyen et plus long terme et de sa nécessaire intégration dans un ensemble politique et administratif plus étendu, de la communauté de communes à la wilaya, et à la région. Pour que chaque commune, quelle que soit sa taille, puisse, réellement, construire et maîtriser son «avenir numérique» et se positionner par rapport aux priorités d'intérêt général définies dans le cadre régional, il est impératif de rompre avec les schémas traditionnels, trop centralisateurs, trop directifs, de libérer les initiatives locales, de privilégier les synergies et les partenariats régionaux. Cette façon de cerner et de satisfaire l'intérêt général fonde la stratégie d'aménagement numérique du territoire, selon les experts.