Elle est classée en tête en termes de projets parmi le Maroc et la Turquie. La région Meda a réalisé 400 investissements en 2004 dans les douze pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Israël, Jordanie, Egypte, Liban, Turquie, Autorité palestinienne et les deux pays de l'UE, Chypre et Malte), contre 275 en 2003, permettant la création de 27.000 emplois directs et de 200.000 emplois induits. Ces chiffres ont été rendus publics dans un rapport lu, à l'occasion de l'ouverture jeudi dernier à Marseille du forum euroméditérranéen des investissements. Selon ledit rapport, les pays de cette zone font «jeu égal» avec les pays de l'Est européen, en termes de projets. L'Agence française pour les investissements internationaux espère atteindre le chiffre de 1000 investissements par an en 2010, notamment grâce à l'instauration d'un «cadre réglementaire et institutionnel attractif pour les investisseurs» ajoutant que plus de la moitié des 23 projets pétroliers et gaziers enregistrés en 2004 dans la région, concernent l'Algérie. En plus du secteur de l'énergie, «l'Algérie a réussi à attirer de gros investisseurs dans des domaines très divers». L'Algérie est classée en tête en termes de projets parmi le Maroc et la Turquie. Il est question aussi de réfléchir sur de nouvelles pistes et de promouvoir d'autres, mal utilisées, dans la perspective de la relance du processus de Barcelone dont le 10e anniversaire sera célébré cette année (1995/2005). Les douze pays de la rive sud et orientale de la Méditerranée ont appelé à un approfondissement de l'intégration économique euroméditerranéenne, en se plaçant dans la perspective de la création d'une zone de libre-échange à l'horizon 2010. A quelques encablures de l'anniversaire de la conférence de Barcelone, les pays des deux rives de la Méditerranée appellent à davantage de coopération en donnant au processus de Barcelone une nouvelle impulsion. «Des actions rapides sont nécessaires pour relancer le processus de Barcelone», a estimé, jeudi à Marseille, M.Mourad Medelci, conseiller du chef de l'Etat pour les affaires économiques. S'exprimant, lors de la table ronde «Panorama macroéconomique, économique et politique de la région» organisée en marge du forum euroméditerranéen sur les investissements, Medelci a signalé que l'Algérie «développe des signaux forts» en direction de ses partenaires, notamment européens, en matière d'investissements directs. Les évolutions «positives» de la situation économique et sécuritaire, indique Medelci «rendent plus lisibles nos très larges potentiels de croissance et de partenariat». Il rappellera, à titre illustratif, le volume des investissements étrangers réalisé entre 2000 et 2004 et qui s'élève à plus de dix milliards de dollars. Il citera, par ailleurs, le programme de soutien à la relance économique doté de 50 milliards de dollars qui constitue, selon lui, «une occasion d'investissement public et privé pour les partenaires européens». L'assainissement du foncier industriel, la réforme bancaire constituent, selon le conseiller du chef de l'Etat, les principales priorités pour le gouvernement algérien, en vue de réunir les conditions favorables aux investisseurs. L'engouement des investisseurs étrangers pour le marché algérien est perceptible, notamment au cours de ces derniers mois puisque des projets de partenariat concret sont conclus entre l'Algérie et divers partenaires de la rive nord.