Le ministère de l'Intérieur égyptien a revu hier à la hausse le bilan de l'attaque ayant visé la police la veille dans la péninsule du Sinaï, précisant que 15 policiers ont été tués dans l'assaut revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Un premier bilan donné samedi faisait état de la mort de 13 policiers au poste de contrôle près d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï. Le ministère avait parlé d'une attaque au mortier, mais la branche égyptienne de l'EI a affirmé avoir utilisé un kamikaze à bord d'une voiture piégée, avant que ses combattants ne lancent l'assaut. Trois officiers font partie des victimes, a précisé le ministère. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs mois dans le Sinaï. Dans cette région désertique du nord-est de l'Egypte, la branche égyptienne de l'EI mène régulièrement des attentats contre la police et l'armée depuis que les militaires ont destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Cinq assaillants ont également été tués dans des accrochages qui ont eu lieu après l'attaque près du point de contrôle, ont indiqué samedi des responsables des services de sécurité. Selon les autorités, des centaines de policiers et de soldats ont été tués depuis 2013 dans des attaques jihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï. Ces attentats sont quasi-systématiquement revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, «Province du Sinaï». Les jihadistes de l'EI avaient en outre revendiqué la responsabilité du crash d'un avion de touristes russes qui s'était écrasé le 31 octobre dans le Sinaï, tuant les 224 personnes à bord.