Violence n Cette attaque la plus meurtrière, depuis plusieurs mois dans cette zone, a été revendiquée par l'Etat islamique. Treize policiers égyptiens ont été tués, hier samedi dans une attaque menée contre un point de contrôle de la péninsule du Sinaï, dans l'est de l'Egypte… C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur parlant d'une attaque au mortier. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque, précisant qu'un kamikaze s'est fait exploser à bord d'une voiture piégée au poste de contrôle, qui a ensuite été attaqué par les djihadistes. Cinq assaillants ont été tués dans des accrochages qui ont eu lieu près du point de contrôle après l'attaque, ont indiqué des responsables des services de sécurité. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs mois dans le Sinaï, où la branche égyptienne du groupe djihadiste mène régulièrement des attentats contre la police et l'armée. Le ministère de l'Intérieur a précisé que l'attaque a eu lieu à un poste de contrôle près d'Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï. «Un obus de mortier a été tiré sur le point de contrôle de Safa (...) tuant 13 policiers», a indiqué le ministère. L'EI a, pour sa part, affirmé qu'un kamikaze, présenté sous le nom de guerre «Abou al-Qaaqaa l'Egyptien», a fait exploser une voiture piégée au barrage. «Le poste de contrôle a, par la suite, été pris d'assaut», a-t-il ajouté dans un communiqué publié sur internet, ajoutant avoir mené l'attaque pour venger «les musulmanes qui subissent des insultes aux points de contrôle». Selon les autorités, des centaines de policiers et de soldats ont été tués depuis 2013 dans des attaques djihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï. Certains attentats ont également visé les forces de l'ordre au Caire et dans le Delta du Nil. Ces attentats sont quasi-systématiquement revendiqués par la branche égyptienne de l'EI, «Province du Sinaï». Les djihadistes de l'EI avaient en outre revendiqué la responsabilité du crash d'un avion de touristes russes qui s'était écrasé le 31 octobre dans le Sinaï, tuant les 224 personnes à bord. Ce qui avait provoqué le gel des vols provenant de Russie vers ce pays. L'Egypte avait reconnu fin février la thèse de l'attentat après l'avoir réfutée pendant près de quatre mois. A la mi-novembre, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé qu'une bombe était à l'origine du crash. Le drame de l'avion russe a été le coup de grâce pour le tourisme, secteur-clé de l'économie égyptienne en pleine crise en raison de l'instabilité et les violences politiques qui secouent le pays depuis 2011. Mercredi passé, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait indiqué que les vols russes vers l'Egypte pourraient reprendre prochainement. «Après les rencontres avec les responsables russes, tous les indicateurs montrent que nous sommes dans la dernière étape des procédures techniques (...) pour une reprise des vols russes vers l'Egypte», indiquait le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.