L'établissement Arts et Culture n'a pas manqué de fêter le nouvel an berbère comme il se doit. Quelle agréable journée que celle organisée par l'établissement Arts et Culture ce mercredi, à la médiathèque Bachir-Mentouri, en fêtant Yennayer le nouvel an berbère qui correspond au 12 janvier du calendrier grégorien. En effet, cette journée, chargée d'activités, s'est ouverte dès 10h du matin avec des expositions où on pouvait admirer des objets artisanaux ( bijoux berbères, poterie, tapis, objets de décoration), mais aussi des habits traditionnels en l'occurrence les robes kabyles faites de rubans aux couleurs chatoyantes, et des robes chaouias à la broderie fabuleuse. Cette manifestation était aussi l'occasion de présenter l'art culinaire de notre riche patrimoine. Et pour cela l'établissement Arts et Culture a sollicité Mme Rabia Nedjar afin de faire découvrir et déguster la cuisine traditionnelle de Cherchell, aux présents. Cette cuisine est faite à base d‘herbes sauvages cueillies dans les hauteurs des montagnes. Figurait également au programme, une série d'activités artistiques qu'a suivie un public venu en masse apprécier et fêter cette journée d'une dimension à la fois historique et culturelle. La troupe de Tbabla où comme on les appelle en Kabylie «Idebalenes», a fait l'ouverture. Elle a été suivie par des chants divers de jour de l'an, interprétés par la chorale polyphonique de l'association Abzim venue spécialement de Tipasa. Un spectacle de danse folklorique a aussi été de la partie avec la troupe «Itran N dda Lmulud» . Mohand Akli Haddadou, spécialiste de la culture et de l'histoire berbère, a quant à lui donné une conférence sur «Yennayer, fête et tradition». Le conférencier est revenu sur l'historique de Yennayer. Il a précisé que cette date remonte au jour où Chechnak, ce guerrier amazigh, est monté sur le trône d'Egypte en 9 501 avant J-C. Il a ajouté que la célébration de Yennayer se fait dans l'ensemble de l'Afrique du Nord avec des coutumes et rituels plus ou mois différents. M.Haddadou a, par ailleurs indiqué que le couscous est le plat préparé en cette occasion, en guise d'abondance pour le reste de l'année. Un plat particulier pour les berbères de l'Afrique du nord, devenu aujourd'hui une référence internationale. Par ailleurs, un récital poétique a été organisé. Les poètes Addala Abdelkader et Mouassi Mohamed ont, à cette occasion, lu des vers tirés du terroir. Pour finir cette superbe journée, une soirée à Ibn Khaldoun a été animée par le chanteur Boualem Chaker qui fêtait Yennayer et par la même occasion rendait hommage à la grande dame de la chanson kabyle, H'nifa décédée à Paris. De son vrai nom Ighil Larbaa Zoubida, cette chanteuse a beaucoup donné pour revaloriser la culture et la chanson amazighes. Deux autres artistes décédés récemment, Mohand Ouyahia dit Mohya, et Brahim Izri, n'ont pas été oubliés. Un hommage appuyé leur a été rendu.