Rendez-vous pris pour ce vendredi 25 mars à la salle Ibn Khaldoun L'établissement arts et culture de la wilaya d'Alger, vous donne rendez-vous avec la chanteuse tlemcénienne Lila Borsali qui montera sur les planches de la salle Ibn Khaldoun ce vendredi 25 mars à 16h. L'artiste animera un spectacle artistique dans le plus pur style andalou, genre musical cher à sa région natale et qui lui vaut tous ses galons de distinction et sa renommée au-delà de la Méditerranée. C'est aussi une occasion pour écouter son dernier album sorti en 2015 «Noubat houssn essalim», explique le communiqué de presse. D'une famille tlemcénienne, Lila Borsali est née dans une famille de mélomanes. Son père, Abdellah Benmansour, pharmacien, est un amoureux des arts, et sa mère Sabiha Benkelfat enseignante de français à l'université est également présidente de l'association culturelle «La grande maison», à l'origine de l'institution d'un Prix littéraire national portant le nom du prestigieux écrivain Mohamed Dib. Poussée par son désir de chanter, LiLa, dès l'âge de onze ans, apprend à jouer de la mandoline en classe d'initiation dirigée par M.Bekkaï. Elle rejoint quelque temps après l'orchestre senior de la prestigieuse association «Ahbab Cheikh Larbi Bensari» menée par M.Fawzi Kalfat et en devient l'une des solistes piliers du groupe. Elle participe à de nombreux concerts et festivals ainsi qu'à l'enregistrement d'un CD à Radio France intitulé «Nouba zidene» dans lequel elle interprétait un «insiraf»: «Ya Ghazal Dabyu el Hima», un classique de l'anthologie arabo-andalouse. Sous la direction de M.Abdelkrim Bensid, elle opte pour un instrument plus traditionnel, la kouitra; elle enrichit ses connaissances dans le domaine du patrimoine et parfait sa technique de chant. Elle a eu, pendant les années passées à Paris, l'occasion de côtoyer d'illustres maîtres de la musique andalouse tels que feu Amine Mesli et M. Yahia Ghoul. En 2009, Lila Borsali revient en Algérie où elle enregistre son premier CD en tant que soliste. Dans la même année, elle intègre l'association «Les Beaux-Arts» d'Alger sous la direction de Abdelhadi Boukoura (Lauréat du festival sanaâ 2009). Avec cette association, elle participe à diverses manifestations, et elle enregistre avec l'orchestre une «Nouba Rasd» où elle interprète un insiraf. «Nouba Hosn Es-Selim» est sa dernière production. Dans cet album original, Lila Borsali revient avec une nouba inédite, dont les textes ne sont pas puisés du patrimoine andalou. En effet, elle ne se contente pas de reprendre certains textes anciens, mais elle innove en interprétant des textes composés sur mesure par l'auteur et compositeur M.Tewfik Benghebrit. Elle indique qu'elle a voulu s'exprimer à travers cet album sur ses propres sentiments. Elle revient en chanson sur ce qu'elle a vécu depuis deux ans, coïncidant avec le décès de son regretté mari. La nouba commence par un Mceder, «Nhebek ila el abed» (Je t'aime à tout jamais) assez triste pour se terminer par une pointe d'optimisme avec un khlass «El hayet moutawassila» (La vie continue). Lila Borsali souligne que la structure de la nouba a été respectée. Les «twachis» ont été reprises à la lettre et des titres ont été donnés à la poésie. Dans la «nouba Hosn Es Selim», la chanteuse rend hommage à son époux, à ses parents, à ses filles, à sa meilleure amie, ainsi qu'à son fidèle public. Aussi, pour répondre à la question de savoir comment vont réagir les puristes de la musique andalouse face à cet esprit novateur de la nouba, il suffit d'aller assister à ce concert dont vous en sortirez à coup sûr émerveillés et revigorés. Donc soyez au rendez-vous de la belle musique andalouse contemporaine.