Les installations pétrolières et gazières sont sécurisées grâce à l'ANP. «Sonatrach n'a pas recouru jusqu'à présent à l'endettement et possède de grandes capacités de financement de projets...en cas de besoin la société recourra à l'endettement intérieur», c'est ce qu'a affirmé dimanche dernier au terme d'une visite entamée la veille dans la capitale des Aurès (Batna) le ministre de l'Energie, Salah Khebri. S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue au village Mouliya (commune de Maâfa), le ministre a aussi précisé que «Sonatrach est la propriété de l'Etat» et «dispose d'énormes capacités financières» pour mener à bien ses projets d'exploration et d'exploitation. Il n'a pas manqué de démentir, à cette occasion, les informations relatives à la conclusion de «20 marchés de gré à gré d'exploitation de champs pétrolifères et gaziers». A ce propos, Khebri a souligné que «les champs pétrolifères et gaziers, sont la propriété de l'Etat et sont gérés par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, seule habilitée à lancer les appels d'offres internationaux d'exploitation». A une question sur la réduction du nombre des travailleurs étrangers au niveau de l'installation gazière, située dans la localité de Krechba, près du chef-lieu de wilaya Ménéa, le ministre a assuré que les installations pétrolières et gazières en Algérie sont «sécurisées grâce aux efforts déployés par l'Armée nationale populaire (ANP) et les autorités sécuritaires». Concernant la consolidation de la production nationale en matière d'électricité, Khebri a soutenu que les centrales réalisées par l'Etat à ce jour, dont celles d'Aïn Djasser 2 et 3 de Batna, de Biskra et Kaïs (Khenchela) «augmenteront substantiellement les capacités productives nationales». Le ministre a rappelé aussi le Programme national des énergies renouvelables, à travers lequel les autorités publiques ambitionnent de produire 4500 mégawatts d'ici l'an 2020. Il précisera que l'Etat ne produira pas directement cette énergie mais assurera l'achat de l'électricité «à un prix qui garantira la couverture des charges et une marge bénéficiaire suffisante». Quant aux terrains qui accueilleront ces projets, il a indiqué que son département prendra en charge le problème du foncier et laissera aux investisseurs l'aspect technique de ces projets. Le ministre de l'Energie, qui était accompagné du wali Mohamed Salamani, a présidé à la mise en service du réseau d'alimentation en gaz naturel au profit de 1055 foyers des communes de Béni Fedhala et Maâfa. Il a ainsi salué les efforts déployés dans ce domaine dans la wilaya, couverte à hauteur de 92% par le réseau d'électricité et à 74% par celui du gaz naturel. M.Khebri a également indiqué que «tous les logements réalisés après le programme quinquennal 2010-2014 seront raccordés au réseau de gaz naturel», tout en assurant que l'Etat «continuera à acheminer cette énergie aux citoyens». Le ministre a par ailleurs procédé au lancement du projet de transformateur électrique de 400/220 kilowatts à Markouna (commune de Tazoult) avant d'inspecter le centre d'entreposage et de distribution des produits énergétiques de la commune d'Oued Chaâba ainsi que les deux centres d'enfûtage du GPL et d'entreposage des produits énergétiques et pétroliers de la zone industrielle de la ville de Batna. Le ministre avait inspecté au début de sa visite, samedi dernier, le projet de réalisation d'un complexe de production de turbines dans la zone industrielle d'Aïn Yagout, réalisé dans le cadre d'un partenariat entre le groupe Sonelgaz et la firme américaine General Electric. Selon les explications données, ce complexe entrera en production en 2019. Il a également inspecté le projet de réalisation d'une centrale à Aïn Djasser et une unité de fabrication d'isolants électriques dans la zone d'activités d'El Madher.