La manifestation initiée par les villageois de Oued Ghir dénonçant les dangers que peut induire le centre d'enfouissement technique de Sidi Boudarham, opérationnel depuis le mois d'août dernier sur leur santé et leur environnement, n'a pas laissé de marbre les autorités de la wilaya de Béjaïa. Alors que le site de la discorde est fermé pour la deuxième journée consécutive, la wilaya a fini par réagir aux craintes soulevées. Hier, une délégation des manifestants devait être reçue par le wali en fin de journée. Dans sa réponse, la wilaya a estimé que «le centre d'enfouissement technique répond aux normes arrêtées par le ministère de l'Environnement». Quant à la station de traitement du lixiviat, la wilaya affirme qu' «elle est en cours d'acquisition». Concernant les accusations liées à une éventuelle contamination, la cellule de communication de la wilaya, rassure qu'il «n'y a aucune preuve scientifique sur une quelconque contamination des puits appartenant à des citoyens, ni du réseau de transfert des eaux à partir du barrage de Tichy-Haf», soulignant que «les informations véhiculées sont dénuées de tout fondement». Se faisant plus précis, la réponse de la wilaya soutient que «le lixiviat est recyclé dans le casier du CET par le moyen de deux pompes». Quant aux odeurs nauséabondes, le directeur de l'environnement qui s'est déplacé sur le site «n'a constaté aucune odeur contrairement aux allégations du P/APC» et «que le directeur du CET procède régulièrement à l'utilisation du charbon actif pour éliminer toutes les odeurs». «L'écoulement du lixiviat est dû aux dernières opérations», explique encore la wilaya précisant que «ce phénomène ne risque pas de refaire surface en temps normal». A rappeler que des dizaines de citoyens issus de plusieurs localités de la commune d'Oued Ghir, ont procédé, avant-hier, à la fermeture du centre d'enfouissement technique (CET) intercommunal, implanté sur le plateau de Sidi Boudrahem. Les habitants d'Oued Ghir exigent la mise en conformité du site, qui, selon les habitants de la région provoque un écoulement des émissions toxiques, en l'occurrence le lixiviat. Mis en service au mois d'août dernier, suite à la fermeture de la décharge communale de Boulimat, sise sur la côte ouest de la commune de Béjaïa, le CET de Béjaïa fait de nouveau parler de lui, cette fois-ci à travers une manifestation musclée. Nous y reviendrons.