«Un changement soudain et injuste» Depuis janvier 2015, le maire de Tinebdar n'a cessé d'interpeller les différentes autorités sur ce changement non justifié, et qui privera plus de 100.000 habitants de ce projet tant attendu. L'affaire de l'échangeur de Sidi Aïch refait surface à la faveur de l'intervention du wali de Béjaïa et du directeur des travaux publics sur une chaîne de télévision privée dans la soirée de samedi dernier. Une sortie qui n'a de valeur que de «confirmer le déplacement de l'échangeur de Sidi-Aïch vers Ouzellaguen», juge le président de l'Assemblée populaire communale de Tinebdar dans une déclaration rendue publique hier. Dans le même document, l'édile municipal de Tinebdar, qui a fait de cet échangeur son cheval de bataille, est encore une fois revenu à la charge pour interpeller les autorités de la wilaya sur «leur responsabilité». «Une fois de plus, nous interpellons les pouvoirs publics sur cette affaire dans le souci de rectifier cette injustice, faute de quoi, chacun assumera les conséquences qui en découleront. La population de Tinebdar, à travers son président de l'APC assumera les siennes», écrit-il dans cette déclaration. M Braham Benadji s'est interrogé ensuite «si les deux intervenants, en l'occurrence le wali et le directeur des travaux publics viennent de cautionner officiellement ce changement synonyme d'injustice et de privations ou ignorent-ils les limites géographiques de la région de Sidi-Aich?». Une chose est sûre: «La région de Sidi-Aïch est bel et bien exclue», constate l'édile municipal, mais non sans interpeller l'ensemble de la classe politique et de la société civile, notamment les élus locaux et nationaux de la région de Sidi-Aïch, car, estime-t-il, «le statut de spectateur amènera la population à prendre seule les devants face à l'histoire». Le maire de Tinebdar soulignera dans le même document qu'il «est loin d'être contre la mise en place d'un autre échangeur pour Ouzellaguen» et se prononce pour «la multiplication des échangeurs pour toutes les régions qui le nécessitent», à l'image de Sidi Aïch, dont paradoxalement l'échangeur en litige porte le même nom. Il y a lieu de rappeler que depuis janvier 2015, date de la décision de déplacer l'échangeur programmé pour la région de Sidi-Aich vers Ouzellaguen, le maire de Tinebdar n'a cessé d'interpeller les différentes autorités sur ce changement non justifié, et qui privera plus de 100.000 habitants de la pénétrante de Béjaïa tant attendu. Malheureusement, les autorités, à ce jour, se murent dans un mutisme total sur cette affaire, jusqu'à cette intervention dans l'émission Dzair News, diffusée le samedi dernier au cours de laquelle les deux intervenants, en l'occurrence le wali et le directeur des travaux publics, ont bien annoncé et affirmé à l'opinion publique que le premier tronçon Bouira-Ouzellaguen sera fonctionnel à partir de la fin du mois d'août de l'année en cours. En d'autres termes à partir de l'échangeur d'Ouzellaguen qui «porte toujours le nom de Sidi-Aïch», note le maire de Tinebdar qui regrette «ce changement soudain et injuste». Le nom «Sidi Aich», attribué à cet échangeur dont le plan n'est finalement qu'une simple appellation et l'exigence du P/APC de Tinebdar quant à l'implantation d'un autre échangeur à Sidi Aïch ne risquent pas de se produire d'abord, en raison de la crise financière qui frappe le pays, mais également à la proximité de cette ville de l'échangeur retenu à Ouzellaguen, distant d'à peine seulement 12 kilomètres.