Le secrétaire général de l'ONU lors de sa visite au Sahara occidental L'initiative de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), qui consacre la Journée internationale du travail à la cause sahraouie et le droit de son peuple à l'autodétermination, a trouvé un écho à l'échelle internationale. Hier, l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), agence spécialisée de l'Union africaine et membre observateur des Nations unies, a appelé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon à «agir en faveur de l'aboutissement du droit légitime et naturel du peuple sahraoui à l'autodétermination» tout en le saluant, pour son engagement et les efforts consentis pour la résolution de la question sahraouie. Cette organisation qui représente 30 millions de travailleuses et de travailleurs africains, s'est dite «préoccupée par la situation qui prévaut encore au Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique. Nous vous sollicitons pour votre soutien au Conseil de sécurité afin de prendre en charge la cause du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies, le maintien et le renforcement de la Minurso avec le mandat qui lui est confié en l'élargissant à la surveillance des droits de l'homme», lit-on dans le communiqué. Pour l'Ousa, la visite du secrétaire général des Nations unies, au camp des réfugiés sahraouis, au mois de mars dernier, exprime la réelle «volonté à contribuer au règlement de ce conflit» qui dure depuis des décennies, et de «permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination», mais aussi sa conviction de «l'urgence d'agir» pour trouver une solution juste et durable à ce conflit. Selon cette dernière, «les Sahraouis endurent de grandes souffrances dans des conditions difficiles. On veut attirer l'attention du monde sur une population qui est souvent ignorée. Cette situation est inacceptable». L'Ousa estime que la décision prise par l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), qui consacrera la Journée internationale du travail à la solidarité avec les travailleurs et le peuple sahraouis, est unique en son genre, et exprime l'engagement des travailleurs africains dans les causes justes. Sans ambages et sans équivoque, l'Ousa a exprimé son soutien à «cette initiative prise par notre Centrale affiliée (Ugta), l'Ousa participera à cet évènement avec une forte délégation» ajoute la même source. Ainsi, la Centrale syndicale fait bouger les lignes et mobilise la communauté internationale pour une noble cause. La lettre de l'Ousa à Ban Ki-moon intervient à quelques jours, avant la tenue de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, les messages de soutien au peuple sahraoui et les appels adressés au Conseil de sécurité pour demander des comptes au Maroc quant à son obstination à entraver, des années durant, le processus de paix pour le règlement du conflit au Sahara occidental, n'ont pas cessé. Nombreuses sont les organisations internationales qui appellent les représentants des pays membres du Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités juridiques et morales envers le peuple sahraoui qui subit les affres de l'occupation marocaine depuis plus de 40 ans. Cette vague de soutien international à la cause sahraouie réaffirme également le refus de la communauté internationale de cautionner l'occupation et de permettre aux Sahraouis d'exercer leur droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance. Cette lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, a été précédée par une action de l'organisation britannique «Western Sahara Forum action» (Wsfa) qui a lancé, avant-hier, sa campagne pour faire pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU. Le 4 avril dernier, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, a adressé une lettre au secrétaire général de l'Organisation de l'unité syndicale africaine dans laquelle il l'interpelle et l'appelle à réagir aux attitudes laxistes des Nations unies vis-à-vis de la question sahraouie. «Je te sollicite pour que l'Organisation de l'unité syndicale africaine saisisse Monsieur le secrétaire général de l'ONU pour le respect par le Conseil de sécurité et pour qu'il poursuive sa logique de traitement de la question sahraouie dans le cadre des résolutions onusiennes votées, maintienne la Minurso avec toutes ses prérogatives et rappelle les 84 membres des effectifs civils de la Mission afin qu'ils continuent leurs tâches pour l'organisation du référendum pour l'autodétermination», écrit Abdelmadjid Sidi Saïd dans sa missive. Pour appuyer son propos, le secrétaire général de l'Ugta a rappelé la position de l'Union africaine par rapport à la question sahraouie qui, depuis quelque temps, se veut franche et engageante. «L'Union africaine a apporté son soutien et exprimé sa solidarité au peuple sahraoui du Sahara occidental à l'occasion de la célébration du 40ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique en disant que l'Afrique ne sera libre que lorsque la dernière de ses colonies, le Sahara occidental, sera libérée, libre et indépendante», a-t-il souligné.