Cette décision est prise par la tutelle, suite à l'échec des négociations entre les deux parties Le ministère de l'Education nationale a procédé, hier, au licenciement des enseignants contractuels grévistes. Après une marche à pied de Béjaïa à Alger, suivie d'une grève de la faim, les enseignants contractuels sont face à un nouveau calvaire, celui des licenciements. Le ministère de l'Education nationale a procédé à l'application des sanctions contre les enseignants contractuels protestataires. Dans une instruction adressée, avant-hier, aux 50 directeurs de l'éducation à travers le pays, le ministère de tutelle a ordonné, le début des opérations de remplacement des enseignants contractuels grévistes «pour assurer le meilleur déroulement des cours», selon les explications du ministère. Cette décision est prise par la tutelle, suite à l'échec des négociations entre les deux parties. «Les contractuels protestataires qui sont actuellement dans la ville de Boudouaou, ont rejeté les propositions du ministère, préférant continuer leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leur principale revendication, le recrutement direct», précise le ministère de la tutelle. Pour Mme Nouria Benghebrit, il est impossible de donner suite à la revendication des enseignants contractuels sous prétexte que les lois de la Fonction publique ne permettent pas la satisfaction d'une telle doléance. L'entêtement des protestataires a poussé le ministère de l'Education nationale à prendre des décisions coercitives contre les enseignants contractuels qui n'ont pas rejoint leurs postes depuis le début de leur mouvement de protestation. La tutelle «a usé de son droit de remplacer les grévistes, conformément à la loi». Pour rappel, Mme Benghebrit avait proposé, comme solution, la valorisation de l'expérience des enseignants contractuels par la «bonification des points», chose qui a été refusée par les enseignants contractuels qui exigent «l'intégration comme seule et unique solution à leur calvaire». Le recours du ministère de l'Education nationale à l'application de mesures de licenciement contre les enseignants grévistes a suscité la colère et l'indignation des syndicats de l'éducation, notamment le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation qui affiche son soutien aux protestataires et menace de revenir à la charge. «Cette décision va avoir des conséquences graves sur le devenir de l'Ecole algérienne et signe la fin de la trêve avec le ministère de tutelle» a souligné le chargé de communication du syndicat, M.Messaoud Boudiba. Pour ce qui est de l'état d'avancement du programme scolaire, le ministère de l'Education nationale a rassuré que la marche et la grève des enseignants n'auront aucun effet sur le déroulement des cours, arguant que le programme scolaire a enregistré une avancée remarquable, mais sur le terrain les élèves n'arrivent toujours pas à rejoindre leurs classes,à cause de l'absence des enseignants.