L'affaire dite de «Panama Papers» a servi de marche-pied à des milieux hostiles à l'Algérie. Ces derniers ont monté toute une campagne de presse au seul objectif de ternir l'image du pays. Cette attaque en règle, menée par plusieurs médias de l'Hexagone à la veille de la visite de Manuel Valls à Alger, cache mal des velléités revanchardes et une volonté de torpiller le partenariat entre les deux pays. Il y a dans cet acharnement, à première vue, difficilement compréhensible, une claire volonté de forces malveillantes à attenter à la crédibilité de l'Algérie auprès de l'opinion française, mais également à l'échelle internationale. Il faut dire que l'instrumentalisation de l'image du président de la République et les graves accusations infondées qui relèvent plus de la propagande que de l'exercice du métier de journaliste ne peuvent, au regard du gouvernement algérien, rester sans réaction. L'attaque est massive et l'intention de nuire est plus qu'évidente. Il n'est, dans ce cas, pas question de liberté de la presse, mais d'une agression préméditée contre un Etat souverain. Ceci expliquant cela, l'Algérie a réagi énergiquement à travers la convocation au ministère des Affaires étrangères de l'ambassadeur de France en Algérie. Cette démarche suppose que l'Algérie interpelle officiellement l'Etat français sur le comportement quasi criminel de quelques titres de sa presse. «M.Lamamra a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse - que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier - a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'Institution présidentielle», rapporte un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public, hier. Le chef de la diplomatie a exigé, ni plus ni moins, que les autorités politiques de Paris se démarquent officiellement de ce comportement malveillant que de nombreux observateurs ont assimilé à une attaque en règle contre un Etat étranger à la France. Ramtane Lamamra «a, dans ce contexte, souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises», souligne le même communiqué. Cette interpellation d'Alger met le gouvernement de François Hollande devant l'impérieuse nécessité de réagir et ne pas invoquer la «sacro-sainte» liberté de la presse qui n'a rien à voir avec l'acharnement dont ont fait montre ces titres de la presse française qui ont usé de vocables qui s'apparentent à une volonté, non pas seulement de nuire, mais de liquider un pays. Cette attaque a été perpétrée à partir du territoire français. Il est donc normal que le président de la France se positionne par rapport à ce qu'on peut qualifier de terrorisme médiatique.