Avec 6 000 nouveaux cas par an, l'incidence du cancer du côlon augmente régulièrement avec l'âge. Selon les spécialistes, 6000 nouveaux cas sont signalés annuellement et l'évolution du cancer colorectal conduit à un taux de mortalité avoisinant les 50%. Il constitue «un problème de santé publique», estiment les experts algériens. Cette pathologie évitable, la seule qui guérit à 90% si elle est diagnostiquée précocement, a été débattue lors des premières Journées internationales d'oncologie qui ont eu lieu les 7 et 8 avril à Taghit (Béchar). Pour le Pr Larbaoui, chef du service oncologie à Oran, le cancer colorectal est la première localisation tumorale, tous sexes confondus, et la deuxième chez l'homme et chez la femme, après respectivement le cancer broncho-pulmonaire et mammaire. Il constitue de plus en plus un problème de prise en charge thérapeutique en Algérie. Et d'ajouter: «Environ la moitié des cancers colorectaux sont diagnostiqués à des stades avancés ou métastatiques rendant par conséquent leur prise en charge difficile avec des résultats relativement décevants. En Algérie, le cancer colorectal est classé en troisième position, après le cancer du poumon et de la vessie, chez l'homme et le cancer du sein et du col utérin, chez la femme», selon le Pr Larbaoui. Lors de la rencontre, il est souligné que des laboratoires comme Merck sont des entreprises de pointe spécialisées dans les sciences et les technologies qui poursuivent leur engagement auprès des professionnels de santé intervenant dans le domaine de la cancérologie en organisant des symposiums sur le cancer colorectal métastatique. Les Journées internationales de cancérologie étaient un grand rendez-vous organisé par la Faculté de médecine d'Oran, le Centre anticancer d'Oran, Emir-Abdelkader et la Faculté de médecine de Béchar. Elles ont rassemblé plus de 120 oncologues, radiothérapeutes, gastro-entérologues, chirurgiens et anatomopathologistes, tous venus échanger sur les dernières pratiques collaboratives pouvant améliorer le diagnostic, le traitement et le suivi des patients. Pour Merck, la collaboration est la clé du succès, non seulement pour développer et offrir les meilleurs traitements, mais aussi une nécessité pour une prise en charge pluridisciplinaire efficace des patients, a déclaré Moncef Meklati, directeur général de Merck pour l'Algérie. Durant le symposium, le Pr Boudinar de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) Emir-Abdelkader, a présenté une communication qui s'est focalisée sur le cancer colorectal métastatique. A ce stade, le patient bénéficie d'un traitement initial qui est souvent la chimiothérapie à laquelle peut être associée une thérapie ciblée. Ces thérapies ciblées s'attaquent à des cibles précises permettant aux patients de bénéficier d'une survie plus importante, parfois même de la guérison, tout en maintenant une qualité de vie convenable.