Plus que quatre jours et le vieux parti rebondira sur la scène politique. Abdelkrim Abada, l'un des membres de la commission des cinq, chargée de la préparation du 8e congrès dit rassembleur, tenait des propos confiants hier au téléphone. Il nous a affirmé que tout était fin prêt pour la tenue du fameux congrès dont la date est maintenue. Plus que quatre jours et le vieux parti rebondira sur la scène politique. Le compte à rebours a commencé et les journées du 26, 27 et 28 seront «un rendez-vous de liesse et d'allégresse» a affirmé le responsable en ajoutant que «pour cette fois-ci, il n y aura pas de report puisque les problèmes techniques ont été résolus et que tout est fin prêt pour l'organisation du congrès». Il nous a informé en outre que l'élection des délégués a été clôturée ce week-end. La coupole devra abriter le congrès et voir la participation de pas moins de 2600 militants entre élus et cadres du parti. Nous avons appris également que l'instance provisoire planche en ce moment sur 18 recours concernant l'élection des délégués, introduits par les contestataires. Ce jeudi, trois figures de proue du parti, en l'occurrence le coordinateur national Belkhadem, Abada ainsi que le président de l'APN Saïdani, ont assisté au regroupement des élus de la wilaya du Centre, tenu à la salle omnisports de Blida. L'ouverture des travaux a été marquée par l'intervention des trois dirigeants, qui ont plaidé pour la réconciliation entre les militants, l'unification des rangs, le respect de la pratique démocratique. Ils ont fait de l'amélioration de l'image de marque du parti un impératif auquel, désormais, les militants devront s'astreindre afin de placer leur formation sur les rails et la booster sur le devant de la scène politique. Les orateurs ont demandé à l'ensemble des élus de s'impliquer davantage dans les grandes questions de l'heure ayant trait à la réconciliation nationale, fer de lance du programme du président de la République, ainsi que l'amnistie générale qui doit être globale et absolue. Plusieurs points ont été passés en revue lors de cette rencontre. A commencer par l'ambition de conduire le pays en s'arrimant au programme de Bouteflika, la lutte contre le crime organisé mais aussi la préparation au prochain échéancier électoral. Le coordinateur national s'est montré serein. Pour ce dernier, rien n'entravera la tenue du congrès. Ceux qui suivent attentivement l'évolution des évènements auront compris que le FLN est en train de vivre les derniers instants de l' étape décisive de son histoire, laquelle le placera de nouveau sous les feux de la rampe. Plus que quatre jours et le vieux parti rebondira sur la scène politique. Il a pu , selon ses responsables principaux «transcender la crise qui le minait alors que certains prédisaient son trépas.» Il faut signaler que les délégués élus pour la préparation du congrès seront munis de rapports relatifs aux textes fondamentaux du parti ayant fait l'objet de concertation et d'enrichissement par la base. Il s'agit des statuts, du règlement intérieur, de la notion de politique générale, du programme économique et du 50ème anniversaire de la révolution. Ces textes seront soumis au vote au prochain regroupement national et devront consacrer les nouvelles orientations politiques et économiques du parti. Il faut rappeler que dans l'entretien que notre journal a publié récemment en exclusivité, Belkhadem, le coordinateur national a parlé des projets que son parti compte entamer après le congrès. Pour ce responsable, sa formation se place comme la force majoritaire qui accompagnera le président dans ses différentes réformes. Le fauteuil de président du parti est proposé au chef de l'Etat, qui devra dévoiler sa décision lors du congrès tant attendu. Toujours est-il que, selon bon nombre de responsables que nous avons contactés, il semblerait que cette initiative ne soit pas fortuite. Elle découle d'une stratégie élaborée par des personnes influentes, tenant le haut du pavé de la sphère décisionnelle, qui voudraient que le vieux parti soit celui qui mènera campagne pour la réconciliation nationale, non sans lui donner un nouveau look plus en adéquation avec la nouvelle vision imprimée au monde politique et économique. Les congressistes auront donc la mission essentielle et périlleuse d'élire le bureau national ainsi que le comité central et de voter surtout pour celui qui présidera aux destinées de la première formation politique du pays. Cela permettra d'activer l'Alliance présidentielle, en stand by depuis sa naissance, et de lancer sérieusement les réformes qui sont toujours en chantier.