Une aile dissidente du parti conteste certains membres de la commission nationale. Et vous êtes le premier visé. Quelle est votre réaction ? Je ne descends pas au caniveau. Je refuse qu'on me compare à des personnes du niveau de ce Tayeb Yenoun. Au nom de qui parle-t-il ? Il ne représente rien pour moi. Il fait partie d'un petit groupe qui veut foutre la pagaille au sein du parti, pour la simple raison qu'ils ne figurent pas dans la commission nationale de préparation du congrès rassembleur. Ils sont quatre ou cinq qui ne pèsent rien. Quant aux coordinateurs de wilayas, ils gèrent leurs structures en toute sérénité. Lorsqu'on installera les commissions de préparation du congrès, ces derniers auront leur mot à dire. Aucun militant n'est exclu. Donc, vous n'êtes pas contestés... Comment je suis contesté ? Où sont-ils ces gens qui me contestent ? C'est parce qu'une ou quelques personnes le disent que c'est vrai ! Non. Je suis un vieux militant cadre du FLN. A l'époque de Ahmed Ben Bella, j'en étais déjà responsable. Je ne suis pas le dernier arrivant. Si j'occupe aujourd'hui un poste de responsabilité, c'est parce que le comité central, issu du 7e congrès, réuni le 19 avril, m'a confié une tâche, celle de gérer les affaires courantes du parti. Comme il a également élu Belkhadem président de la commission nationale de préparation du 8e congrès. Des sous-commissions ont été installées et nous sommes tous là pour travailler ensemble afin de surmonter cette étape et tenir notre 8e congrès dans les meilleures conditions. Je dirai encore que je ne travaille sous la coupe de personne et pour le compte de personne. Je suis militant du parti, ma seule référence ce sont les statuts du parti et son règlement intérieur. Et je refuse cette qualification de « pro-Benflis », car je n'ai jamais soutenu Benflis en tant que personne mais en qualité de secrétaire général du FLN. Comment expliquez-vous les multiples communiqués rendus publics ces derniers jours, signés par le mouvement des coordinateurs libres, dans lesquels ce dernier conteste certains membres de la commission nationale, qualifiés de pro-Benflis ? D'abord, les coordinateurs de wilayas sont chargés d'encadrer les commissions de wilayas et aucun ne s'est opposé à la démarche de la commission nationale. La preuve qu'ils sont en train de préparer le terrain pour l'installation des commissions de wilayas. Ensuite, ce mouvement que vous évoquez n'a aucune légitimité de s'exprimer au nom de la base, car cette dernière est représentée par les kasmate. Et encore, de quel droit ce Yenoun, qui s'est auto-proclamé porte-parole de la base alors que personne ne l'a délégué, s'autorise à juger les militants et cadres du parti par rapport au 8 avril dernier ? Est-il le parrain du parti, sa conscience ? Il parle de la base, mais de quelle base. S'il représente quelque chose qu'il nous le démontre. Ce sont-là des gens dénués de toute volonté de construire le FLN. Le FLN n'est la propriété de personne. Il n'appartient qu'à ses militants. Mais pourquoi avez-vous reporté l'installation des commissions de wilayas ? Ce report est dû à l'indisponibilité de la majorité des membres de la commission nationale dont son président Abdelaziz Belkhadem qui est en vacances. C'est ainsi qu'on l'a décalée jusqu'au mois de septembre. Avez-vous fixé la date du congrès ? Le congrès se tiendra lorsque tout sera prêt. Actuellement, les préparatifs se poursuivent et la commission ad hoc chargée de l'élaboration des textes réglementaires a presque terminé son travail. Pour le reste, on attend la rentrée sociale et la fin des congés.