Ils demandent à travailler dans des conditions décentes Le transport dans la wilaya de Tizi Ouzou ne s'est jamais senti aussi mal que depuis le lancement du nouveau plan de transport. La station de transport urbain d'Oued Aïssi est fermée depuis hier par le locataire et les transporteurs eux-mêmes. Cette action inscrite dans un délai illimité, trouve, selon ces derniers, son origine dans l'état d'insécurité qui y règne depuis son ouverture. Hier, alors qu'une délégation de ces derniers était au siège de la direction de ce secteur qui baigne dans une anarchie indescriptible, les transporteurs ont fait entrer leurs véhicules à la station de Boukhalfa en signe de mécontentement. En guise de comparaison, cet arrêt est exactement aux antipodes de celui d'Oued Aïssi. Les transporteurs en colère le qualifiaient de tous les noms péjoratifs. Pour l'un deux, l'arrêt est devenu une décharge à ciel ouvert et un lieu de rencontre de tous les délinquants. Les voyageurs se font quotidiennement délester de leurs biens car cet endroit est dans l'abandon total. En effet, les transporteurs affirmaient hier que des demandes ont été maintes fois mises sur la table de la direction pour sécuriser les lieux, mais elles n'ont jamais eu de suites favorables. Le propriétaire à qui a été confiée la gestion de la gare a fini donc par jeter l'éponge en se joignant à la protestation, estimant que ses intérêts sont intimement liés à ceux des transporteurs. Hier donc, ces derniers ont décidé de passer à l'action en remettant la clé de la gare à la direction et de ne plus assurer le transport avant que des conditions décentes soient instaurées. En fait, le transport dans la wilaya de Tizi Ouzou ne s'est jamais senti aussi mal que depuis le lancement du nouveau plan de transport. Des gares intermédiaires sont érigées aux différentes entrées de la ville de Tizi Ouzou croyant par-là faire baisser la pression automobile. Au bout de quelques semaines, l'échec devenait de plus en plus visible. Mis au placard durant deux années, les effets restent toujours palpables vu la présence de ces gares intermédiaires vouées à l'anarchie. Aujourd'hui, les citoyens ne trouvent plus le transport aux heures voulues c'est-à-dire pour se rendre sur les lieux de travail avant 8h. Pour les communes, destinations d'origine des transporteurs qui affluent vers la ville des Genêts, le plan est inexistant comme si ses concepteurs sont originaires de la planète Mars et non d'Algérie. Enfin, notons aussi que les grèves n'ont jamais cessé de paralyser le secteur des transports de la wilaya de Tizi Ouzou. Des débrayages qui se joignent à la paralysie qui le frappe à cause de sa non-organisation et qui ont des conséquences néfastes sur l'activité économique. Aujourd'hui, le transport est l'une des causes majeures du sous-développement économique qui frappe Tizi Ouzou. Un fait qui fait dire à un transporteur que le transporteur dans la wilaya est fait pour se balader et non pour aller au travail. La situation sur le terrain confirme en effet ce constat car les citoyens ne trouvent pas de transport aux premières heures de la journée. Ce retard s'ajoute également à celui causé par les multiples escales imposées par les stations intermédiaires. Ce n'est plus de l'anarchie, c'est un chaos.