Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les Etats à s'unir et à coopérer pour prévenir et mettre fin aux crises et réduire les souffrances et la vulnérabilité des peuples. Ban Ki-moon a lancé cet appel en présentant son programme d'action en vue du Sommet humanitaire mondial qui aura lieu les 23 et 24 mai 2016 à Istanbul, en Turquie, a indiqué l'ONU. Le monde est aujourd'hui confronté à des besoins humanitaires sans précédent. De la crise en Syrie avec le problème des réfugiés qu'elle a engendré, à la sécheresse en Ethiopie, en passant par les violences au Soudan ou dans la région du Lac Tchad, plus de 125 millions de personnes ont aujourd'hui besoin d'une aide humanitaire et d'une protection. Face à cette évolution, la communauté internationale doit continuellement rechercher de meilleures solutions pour répondre aux besoins de celles et ceux qui sont touchés par les conflits et les catastrophes, a indiqué l'ONU sur son site. Dans cette optique, et pour la première fois depuis 70 ans, le Sommet humanitaire mondial réunira les Chefs d'Etat et de gouvernements, les organisations humanitaires, les personnes touchées par les crises humanitaires, ainsi que de nouveaux partenaires comme le secteur privé, pour proposer des solutions audacieuses aux défis les plus urgents et établir un programme d'action efficace en vue de renforcer l'avenir de l'action humanitaire. En vue du Sommet, qui se tiendra dans la métropole turque Istanbul, M. Ban Ki-moon a présenté son Programme d'action pour l'Humanité, appelant les Etats à s'«unir et à coopérer pour prévenir et mettre fin aux crises et réduire les souffrances et la vulnérabilité des peuples». Ce programme servira de base aux travaux du sommet. Il est axé sur cinq responsabilités fondamentales: faire preuve de volonté politique pour prévenir et faire cesser les conflits, mettre fin aux souffrances humaines suppose des solutions politiques, une communauté de but, une impulsion politique soutenue et un investissement dans des sociétés pacifiques et inclusives. Les dirigeants politiques û y compris les membres du Conseil de sécurité doivent se montrer plus déterminés, plus audacieux et plus désireux d'user de leur influence par tous les moyens possibles pour mieux aider les personnes qui en ont besoin. Ils doivent s'occuper activement de prévenir les conflits et renforcer leurs capacités d'analyser les risques et de surveiller les situations qui se détériorent. Une action plus rapide et plus unifiée pourrait grandement contribuer à prévenir et désamorcer les crises et à sauver des vies. Mais pour réussir, la prévention et le règlement des crises et des conflits supposent une forte participation des populations et de la société civile aux processus politiques et de gouvernance, relève l'Onu. Le centre d'actualité de l'ONU fait notamment référence à la crise au Yémen, citant à titre d'exemple le cas d'Abou Mohamed, un ancien ingénieur, qui montre à des membres du personnel de l'ONU sa maison détruite à Sanaa, au Yémen. «La sécurité, c'est la seule chose dont nous avons besoin. La sécurité et la protection. Le reste n'est pas important. Imaginez que votre enfant est face à vous. Il a faim mais vous ne pouvez pas le nourrir. Il a peur mais vous ne pouvez pas le protéger. Les gens au Yémen ont désespérément besoin d'aide. Ils ont besoin de la communauté internationale pour les soins, ils ont besoin de la communauté internationale pour arrêter ce conflit», a affirmé ce Yéménite dont le pays traverse, à l'instar de la Syrie et d'autres pays de la région, une crise politique sans précédent avec des retombées sécuritaires et humanitaires graves. Le Sommet humanitaire mondial est une initiative du Secrétaire général de l'ONU, mise en oeuvre par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Cette initiative est le résultat d'intenses préparations et de consultations ayant impliqué plus de 23.000 personnes dans près de 150 pays.