Le ministre de l'Intérieur a usé d'un ton fort «Si cette situation persiste, des mesures seront prises», a mis en garde le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. La poursuite de la protestation des enseignants irrite les pouvoirs publics. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales ne peut plus tolérer la poursuite de cette action. Nouredine Bedoui menace de sévir contre les enseignants qui rejettent les propositions du gouvernement. S'exprimant sur cette question d'actualité, en marge d'une séance plénière tenue jeudi dernier au Sénat, le ministre de l'Intérieur a affirmé que «des mesures seront prises dans le cadre de la préservation de l'ordre public en cas de persistance du mouvement de protestation des enseignants contractuels à Boudouaou (Boumerdès)». Le ministre a incité les enseignants protestataires à réintégrer leurs postes de travail soulignant que «le gouvernement leur avait accordé suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue». Prenant la défense de sa collègue de l'éducation, le ministre a soutenu que «dès le début, le gouvernement a été très réceptif et fait montre d'une intention sincère à l'égard des protestataires». M.Bedoui a usé d'un ton fort avertissant qu' «il n'est pas possible d'attenter à l'ordre public». «Si cette situation persiste des mesures seront prises», a-t-il encore mis en garde. Autrement dit, le ministre de l'Intérieur a donné un ultimatum aux contestataires pour libérer les lieux dans les plus brefs delais. M.Bedoui a déploré que l'approche participative prônée par le gouvernement n'ait pas été prise en compte par les enseignants contractuels protestataires lesquels, a-t-il considéré, «n'ont affiché aucune volonté ni intention d'aller au dialogue». Le ministre a fait remarquer que le ministère de tutelle a, dès le début ouvert grandes les portes du dialogue et de la concertation à travers une série de mesures «incitatives» dont la dernière concerne la valorisation de l'expérience professionnelle qui permettra aux enseignants contractuels de gagner entre un et six points supplémentaires, selon les cas, lors du concours de recrutement outre la reconduction systématique du contrat de travail lors de la prochaine rentrée scolaire au profit des enseignants qui ne peuvent pas postuler pour le concours. M.Bedoui a également regretté les tentatives de certaines parties d'instrumentaliser les préoccupations de cette catégorie à des fins douteuses. Il y a lieu de souligner que pour empêcher la marche des contractuels sur Alger, le département de l'intérieur a déployé un dispositif sécuritaire impressionnant à l'entrée de la capitale. Ce dispositif est maintenu depuis plus de dix jours pour bloquer toute tentative des enseignants de regagner la capitale. Ces derniers revendiquent leur intégration sans condition dans le corps de l'éducation en refusant de passer le concours. Une demande à laquelle Nouria Benghebrit oppose un niet et insiste sur le respect des méthodes de recrutement. La ministre semble avoir réussi petit à petit à convaincre les contractuels à passer ce concours. Selon un responsable de son département, près de 90% des enseignants contractuels ont déposé leurs dossiers pour passer le concours de recrutement de l'Education nationale, prévu le 30 avril. «Près de 90% des enseignants contractuels ont déposé leurs dossiers pour postuler au concours de recrutement de l'Education nationale, dans une opération qui se poursuit toujours, à travers le territoire national, jusqu'au 30 avril», a indiqué jeudi dernier dans une déclaration à l'APS, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, Abdelwahab Guellil.