Le président de la République La promotion de cette dimension de l'identité nationale ne doit souffrir d'aucune équivoque pour la soustraire à toute tentative de récupération politicienne. L'Algérie fête la journée du Savoir. Le président de la République a choisi cette occasion hautement symbolique pour évoquer une autre journée, tout aussi importante pour la société algérienne et qui sera célébrée dans quelques jours. En d'autres termes, le chef de l'Etat a lié, dans un message à l'occasion de Youm el Îlm, le savoir et la dimension amazighe de la culture nationale. Dans son message, lu par le ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, le président Bouteflika a souligné que la «promotion de tamazight en langue nationale officielle s'inscrit dans la démarche de raffermissement de l'unité nationale et de consolidation de la cohésion sociale». Le propos est hautement politique et l'interpellation de la conscience de tous les Algériens est plus qu'évidente. Le chef de l'Etat a rappelé que «la langue amazighe promue en 2002 langue nationale et institutionnalisé, à la faveur de la récente révision constitutionnelle, langue nationale officielle trouvera en tant que composante fondamentale de notre identité nationale, sa place naturelle avec l'islam et l'arabité en tant qu'affluents du patrimoine partagé par le peuple algérien». La promotion de cette dimension de l'identité nationale ne doit souffrir d'aucune équivoque pour la soustraire à toute tentative de récupération politicienne. Aussi, «l'Académie dont la mise en place est prévue par la Constitution veillera à la sauvegarde de tamazight en tant que langue, culture et patrimoine à travers des procédés scientifiques à même de garantir son essor et impulser son utilisation dans les domaines de la création scientifique, littéraire et médiatique et à assurer sa généralisation à tous les Algériens», a insisté le président de la République. L'autre sujet phare du long message du président aux Algériens n'est autre que le secteur de l'Education nationale. Lequel est d'une «importance vitale», affirme le chef de l'Etat. «Le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans a atteint 98,5%, les enfants scolarisés dans le cycle primaire est de 97,9% et le taux global des élèves scolarisés est de 8 millions et demi, soit plus d'un cinquième (1/5) de la population globale de l'Algérie, sans compter les étudiants de l'université et des instituts d'enseignement supérieur», a souligné le président de la République. «Ces pas géants franchis par notre système éducatif ne doivent pas cependant nous détourner de la nécessité de perfectionner ce dernier en déployant davantage d'efforts à travers l'amélioration du niveau des enseignants qui sont le pilier de toute oeuvre éducative et en permettant l'accès au monde des technologies de l'information et de la communication par une formation et une gestion plus efficace», a ajouté le président Bouteflika. Le satisfecit ne doit pas masquer les insuffisances, de l'éducation en Algérie. Le président de la République en a conscience et note que «l'université algérienne ne doit pas se confiner à la seule recherche de réponses aux exigences conjoncturelles et renoncer à la recherche théorique et encore moins sa mission académique». Pour le chef de l'Etat, «l'université doit savoir classer ses priorités de manière à trouver un équilibre, dans toutes les questions pédagogiques, entre la nécessité de prendre en charge la promotion de la société et celle de développer la recherche fondamentale, indispensable à tout effort de progression».