Plusieurs familles victimes de ce séisme attendent toujours une prise en charge de leurs problèmes. Les citoyens victimes du séisme de 2003 et habitant la commune de Bordj El Kiffan se sont rapprochés de notre rédaction pour dénoncer la bureaucratie qui règne dans cette instance communale. En effet, deux années après la catastrophe qui a frappé notre pays et qui a causé des dégâts importants, notamment au niveau des habitations, plusieurs familles victimes de ce séisme attendent toujours une prise en charge de leurs problèmes. Les concernés avaient déposé des dossiers au niveau des services du CTC afin d'entamer les travaux de rénovation ou bénéficier des indemnités dégagées par le gouvernement, mais en vain. Ainsi, depuis deux ans, ces citoyens attendent d'être indemnisés pour vivre en sécurité avant qu'il ne soit trop tard. Dans un courrier adressé au wali d'Alger et au wali délégué de Bordj El Kiffan, les administrés de la commune tirent la sonnette d'alarme. Ils vivent effectivement dans des bâtisses vétustes dont les effets du dernier séisme sont encore visibles. Des entrepreneurs qui ont visité cet immeuble l'ont classé orange 4 : c'est-à-dire à restaurer dans l'immédiat. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constaté en effet, que cet immeuble est gravement endommagé et représente un réel danger pour les locataires. Des murs entièrement lézardés, des plafonds effondrés, des paliers cisaillés, des plafonds démolis, ce qui a facilité l'infiltration des eaux de pluie. «Nous avons passé des hivers très difficiles, toutes nos affaires ont été mouillées par ces infiltrations. Ces dernières années, nous sentons par moment, des craquements et à chaque fois des morceaux de béton se détachent des murs. Nous ne comprenons plus rien. Le gouvernement a promis de nous aider, et nous savons qu'il a dégagé des sommes importantes pour indemniser tous les sinistrés. Cependant, nous attendons toujours et nous recevons que des promesses de la part des autorités locales», nous déclare amèrement une femme qui se trouvait à l'APC, avant d'ajouter qu'elle commence à perdre espoir de recevoir un jour des aides pour rénover sa maison qui est dans un état lamentable. «Si j'avais les moyens de rénover ma maison, je n'attendrais pas une minute pour le faire afin de nous épargner cette souffrance qui dure déjà depuis un bon moment», finit-elle par avouer. Un autre citoyen s'interroge sur le retard accusé par les responsables dans l'acheminement des aides. D'ailleurs, il estime, comme la plupart qui se sont présentés à notre rédaction, que la bureaucratie qui règne dans les services de l'APC et de la daïra sont les vraies causes de leurs souffrances. Ainsi, ils lancent encore une fois un appel de détresse au wali pour prendre au sérieux ce problème qui a transformé leur vie en un véritable enfer. Le cas de ces citoyens n'est qu'un échantillon de milliers d'autres. Nous avons appris que plusieurs communes sont boudées par leurs administrés «sinistrés» pour les mêmes raisons. En ce qui nous concerne, nous nous demandons si cette affaire est une question de temps ou tout simplement la conséquence d'une bureaucratie qui règne en maître dans nos administrations.