Ces derniers mois on a assisté à un foisonnement de l'activité des TIC Cette translation progressive vers l'introduction de la gestion numérique est devenue une obligation commune à tous les secteurs. Basculer vers une économie numérique pour diversifier, relancer et accroître l'économie nationale qui se trouve handicapée par sa dépendance aux hydrocarbures, passe premièrement par l'élimination de l'usage de la monnaie en espèces et la remplacer par les transactions numériques. C'est le seul moyen, selon les experts, pour lutter contre les différentes formes de malversations et de corruption qui minent l'économie nationale, et notamment le système bancaire et financier. Et pour cause, la certification numérique, la signature numérique, la pré- domiciliation électronique, et l'utilisation massive des cartes bancaires, pour ne citer que celles-là, représentent de vrais remparts aux détournements, transfert illégal de devises, à la falsification de documents et d'écritures bancaires. Et ce en plus du gain de temps considérable que l'économie numérique apportera, notamment en matière de traitement des dossiers, d'envois de documents, et de gestion des établissements financiers, tels que les impôts ou les banques où le paiement ne se fera que par voie électronique, ce qui réduira énormément l'action manuelle qui favorise considérablement la corruption. Dans le même sillage, réussir cette transition se base essentiellement sur l'activité des TIC, qui en représentent l'assise, dont le développement et le déploiement en sont les conditions incontournables pour asseoir une économie numérique forte, seul gage pour l'Algérie de se connecter à l'ordre économique mondial. A cet effet, en dépit d'un retard confirmé, cette révolution numérique est en marche et semble passer à la vitesse supérieure ces derniers mois où l'on a assisté à un foisonnement de l'activité des TIC, et ce à travers la multiplication de salons, de symposiums et de rencontres. Cette accélération dans ce domaine, a donné lieu à la naissance du premier cluster algérien, de plusieurs start-up, et la volonté de faire émerger des pôles et incubateurs d'investissement numérique, tels que la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Ceci en plus du déploiement des TIC presque à l'ensemble des secteurs, à l'image du secteur de la santé, ou après la gestion des établissements de santé et des pharmacies, est en pleine transition vers une gestion numérique, c'est au tour de la télémédecine de faire son entrée sur le terrain récemment. Il en est de même pour l'administration qui accélère ses réalisation dans ce domaine, où toutes les actions qui ont donné lieu à la naissance des documents biométriques, sont couronnées par la mise en vigueur de la carte d'identité biométrique, dont les premières viennent d'être distribuées aux candidats au bac. Cette dernière représente la clé de tous les blocages administratifs, du fait qu'elle regroupe toutes les données du citoyen et demeure connectée au fichier national. Toute cette dynamique sera définitivement scellée par le lancement de la signature électronique et la possibilité de se faire délivrer des documents via Internet. Parallèlement, les autres secteurs, tels que les transports, le tourisme, les finances, l'éducation et l'agriculture s'y mettent progressivement, et comptent actuellement au sein de leurs gestions l'utilisation des TIC au moins à hauteur de 30%. En somme, cette translation progressive vers l'introduction de la gestion numérique est devenue une obligation commune à tous les secteurs et constitue la condition sine qua non pour asseoir des bases solides pour une économie numérique. Et pour cause, sans l'établissement d'un tissu administratif et économique homogène, où tous les secteurs seront connectés aux même banques de données respectives aux différents secteurs, et avec une jonction numérique entre les secteurs, il est presque impossible de prétendre atteindre des phases de lancements du e-commerce, ou du e- gouvernement. C'est précisément le défi qu'ont relevé les pouvoirs publics pour ne pas rater le train de la mondialisation. Par ailleurs, le handicap le plus important qui se présente, demeure l'obsolescence des textes de loi qui régissent l'activité des TIC. Pour les observateurs, il est plus qu'urgent de remédier à ce manquement, ils estiment que l'arsenal juridique doit, non seulement suivre les avancées technologiques, mais également leur préparer le terrain juridiquement. Pour eux, ce n'est que de cette façon, que cette dynamique donnera des résultats autour de l'émergence de l'économie numérique. D'un autre côté, les apports et les gains sont mondialement reconnus. Il s'agit entre autres de l'évolution de l'environnement du travail, des nouveaux modes de collaboration, de l'entreprise qui devient plus agile, la création de métiers et usages innovants et transformera leurs fonctions et des secteurs entiers seront totalement reconfigurés. Toutes ces actions déverseront leurs fruits directement dans l'économie numérique et lui serviront de support, dans l'ultime but d'impacter les résultats économiques du pays, autrement dit le PIB. Dans ce sens, il est à rappeler que les autres économies émergentes ont bien compris cela, et d'ores et déjà affichent des PIB qui comptent une part de TIC allant au minimum à 15%. C'est dire à quel point la numérisation des concepts de gestion, a pris de l'importance dans le développement économique des nations émergentes et autres. Par ailleurs, l'économie numérique passe actuellement beaucoup plus par le mobile que par l'ordinateur, et pour cause, le facteur de la jeunesse est devenu incontournable, du fait qu'il représente une majorité de la population algérienne qui ne peut se passer d'utiliser les TIC autant dans son quotidien que dans sa fonction et cela est particulièrement visible dans le domaine de l'entrepreneuriat, du commerce ou des services. En somme, la réussite de cette transition vers l'économie numérique demeure tributaire de plusieurs facteurs, particulièrement la mise à niveau des lois, le développement et le déploiement des TIC, et une révolution profonde des mentalités, pour permettre à cette alchimie de s'opérer efficacement, et réaliser l'exploit de faire face au choc pétrolier et sortir de la dépendance des hydrocarbures, et en même temps que se préparer pour se connecter économiquement au reste du monde, en un laps de temps relativement court, celui fixé par nos réserves de changes et notre Fonds de régulation des recettes.