Interpellé par un député du FFS sur les prix élevés de la sardine, le ministre a reconnu que la production halieutique a enregistré une baisse ces dernières années. Il n'y aura pas de pénurie durant le mois de Ramadhan. Le gouvernement promet la disponibilité des produits alimentaires. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a affirmé jeudi que son département a pris toutes les mesures réglementaires en vue d'assurer la disponibilité des produits agricoles sur les marchés durant le mois de Ramadhan. Intervenant en marge de la séance consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Ferroukhi a dit: «La situation est maîtrisée.» «Nous sommes dans la phase de régulation de l'ensemble des filières afin qu'elles soient à la hauteur durant le mois de Ramadhan», a-t-il assuré. Selon lui, le ministère veille à réunir toutes les conditions appropriées pour répondre aux exigences des citoyens durant le mois sacré qu'il s'agisse des fruits et légumes ou des viandes rouges et blanches. Voulant eviter les erreurs du passé, le premier responsable du secteur a fait savoir que les «agriculteurs et éleveurs font l'objet d'un suivi afin d'éviter qu'ils ne rencontrent des difficultés susceptibles de compromettre la production». Le département de Ferroukhi a pris ses dispositions pour aprrovisionner le marché de tous les produits, mais à quel prix seront-ils cédés? Comme tout le monde le sait, le mois sacré de Ramadhan est synonyme de flambée des prix. Cette question n'a rien à voir avec la disponibilité. Preuve en est que chaque année le gouvernement se mobilise en entier pour casser les prix, mais en vain. Les spéculateurs ont toujours réussi à fausser les calculs de l'Exécutif en jonglant avec les prix et ce malgré la disponibilité des produits. Interrogé à propos des opérations d'exportation de la pomme de terre, M.Ferroukhi a précisé que le volume des exportations de ce produit a sensiblement augmenté. Interpellé lors de la plénière par un député du FFS sur les prix élevés de la sardine qui ne sont pas à la portée des petites bourses alors que notre pays recèle de richesses, le ministre a reconnu que la production halieutique a enregistré une baisse ces dernières années. Il a expliqué que la production halieutique en Algérie doit tenir compte de la préservation de la richesse halieutique en Méditerranée. M.Ferroukhi a précisé que les parties concernées ne peuvent pas «toucher aux réserves halieutiques dans le but d'augmenter la production». Arguant ses propos, l'hôte des députés a soutenu que «les données scientifiques soulignent la nécessité de ne pas pêcher plus de 40% des réserves par an pour préserver la richesse halieutique en Méditerranée». Revenant à la question du prix cher de la sardine, le premier responsable du secteur a tout simplement affirmé qu'il dépendait, à l'instar des autres produits, de l'offre et de la demande qui s'élève à 180.000 tonnes/an contre une production ne dépassant pas 100.000 tonnes/an, selon les dernières études du secteur. Pourquoi? Le stock halieutique en Méditerranée a sensiblement baissé ces dernières années en raison de facteurs environnementaux et du réchauffement des fonds marins, soutient-il, ce qui a réduit les aliments pour poisson. Face à cette situation, M.Ferroukhi indique que son département tend à exploiter de manière rationnelle les stocks disponibles, à développer l'aquaculture et à promouvoir et réguler le marché du poisson face à la spéculation, ce qui va se répercuter sur les prix.