Elle est à la tête d'une entreprise fictive et la tête pensante d'un réseau de trafic de dossiers de visas à Annaba. Les éléments de la brigade de recherches et d'investigations (BRI), relevant de la sûreté de wilaya d'Annaba sont parvenus la semaine écoulée, à mettre fin aux activités d'un réseau de trafic de dossiers de visas, avons-nous appris, avant-hier, lors du point de presse animé au siège de la sûreté de wilaya. Selon les éléments de l'enquête, menée par les éléments de cette brigade, les mis en cause dont la femme, son époux et le gérant d'un cybercafé, animaient un réseau de trafic de dossiers de visas. Une activité qui répond à la demande de candidats peinant à avoir un visa pour la France, nous précise-t-on. Et d'ajouter que le dépôt des dossiers s'effectuait au niveau de TLS Contact Annaba, en charge du traitement des dossiers des demandeurs de visas au profit du consulat général de France à Annaba. La tête pensante du réseau n'est autre qu'une femme propriétaire d'une entreprise de peinture. Selon les précisions apportées lors de la rencontre, par le chef de la brigade de recherches et d'investigations (BRI) d'Annaba, l'affaire a éclaté suite à un dépôt de plainte, porté par les candidats escroqués, dont le refus de leurs demandes de visas qui leur avait été notifié par le consulat général de France à Annaba. Suite au refus de restituer l'argent de ses victimes, ces dernières ont actionné une plainte contre la femme escroc, dans l'espoir de récupérer l'argent versé pour l'obtention d'un visa. Notons que le dépôt s'effectue au niveau de TLS Contact Annaba, en charge du traitement des dossiers des demandeurs de visas par le consulat général de France à Annaba. La mise en cause, une femme de 34 ans et son mari de 35 ans pompiste de son état, activaient au nom d'une entreprise fictive de peinture sise Didouche-Mourad Annaba. Une entreprise que la femme avait montée à l'effet de l'émigration clandestine en France. Elle recrutait les candidats dans son entreprise et déclarait quelques-uns d'entre eux à la Casnos, moyennant d'importantes sommes d'argent allant de 50 à 80 millions de centimes. A l'actif de ce réseau, 16 personnes victimes de cette femme escroc et son entreprise fictive qui, selon les précisions apportées par le chef de la BRI, procédait à la prise de rendez-vous sur Internet, pour ses clients avec TLS contact Annaba, chargée du traitement des dossiers de visas. Pour mieux justifier les sommes d'argent qu'elle demandait à ces candidats, la mise en cause procédait aux réservations d'hôtels ainsi que toutes les procédures nécessaires à l'obtention d'un visa. Mais selon les éléments de l'enquête, si les 16 victimes se sont vu refuser un visa, c'est parce que la dame ne les avait pas déclarés à la Casnos. D'ailleurs, elle est redevable à cette caisse d'un montant de 700 millions de centimes. Appréhendée à la fin de semaine écoulée, tout autant que son mari et son complice, par les services de sécurité, la mise en cause a, lors de l'interrogatoire, déclaré que toutes les personnes se trouvant en France, ont obtenu leur visa par le biais de son entreprise, mais dans le cadre d'une formation initiée par l'entreprise-mère. Sur cette dernière, et au moment où nous mettons sous presse, elle n'a pas encore été dévoilée, si elle existe bien sûr. Par ailleurs, et à la faveur d'un mandat de perquisition, la fouille du domicile du couple et de l'entreprise fictive, s'est soldée par la découverte et la saisie d'équipements informatiques, documents officiels administratifs scannés. Présentés hier par-devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Annaba, qui, après avoir retenu l'association de malfaiteurs et faux et usage de faux à l'encontre du couple, a ordonné sa mise sous mandat de dépôt, pendant que le gérant du cybercafé à bénéficié du contrôle judiciaire, pour complicité. Par ailleurs et au moment où nous mettons sous presse, les investigations sont toujours en cours dans le but de rechercher d'éventuels complices dans cette affaire qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Rappelons que le phénomène du trafic des dossiers de visas ou des visas, n'est pas nouveau, car depuis 2010 et jusqu'en 2016 en passant par 2014 et 2015, quatre réseaux ont été démantelés impliquant 37 individus, condamnés par la justice à des peines de prison variant entre trois et 10 ans de prison ferme.