Accusé d'association de malfaiteurs, falsification de documents officiels et administratifs, faux et usage de faux, utilisés dans les dossiers de demandes de visa pour la France, un chef de service technique, relevant de l'APC de Annaba et neuf autres coaccusés dont, trois employés à l'état civil, ont été placés, lundi, sous mandat de dépôt. Agissant sur informations faisant état de la vente de fiches de paie, d'attestation de travail et autres documents pour six millions de dinars, les éléments de la brigade de recherches et d'investigations de la gendarmerie de Annaba ont engagé une enquête. Après de minutieuses investigations, les services de sécurité ont intercepté «le chef de service» de la direction technique, relevant de l'Hôtel de ville de Annaba à bord de sa voiture, en possession de 43 faux dossiers, plus d'une centaine de documents d'état civil et de différents cachets administratifs ainsi que des griffes de responsables de divers services de l'APC utilisés par le mis en cause dans la falsification de tous types de documents servant à la constitution de dossiers de visa. On apprend que les investigations des éléments en charge de l'enquête que le réseau fournissait des dossiers de base pour de faux visas. Ainsi, deux jeunes filles ont quitté le territoire national avec de faux dossiers qui avaient été remis au consulat de France à Annaba, a expliqué la source de L'Expression. La même source révèle que des dizaines de faux dossiers ont été déjà remis au consulat de France, à l'effet d'obtenir un visa. Les membres du réseau ont été aussitôt interpellés sur la base de révélations apportées par le premier mis en cause dans ce scandale qui a secoué fortement l'Assemblée populaire communale de Annaba.