Un réseau spécialisé dans le trafic de visas, composé de trois personnes, vient d'être démantelé par les éléments de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba, apprend-on de sources judiciaires. Les trois individus établissaient de faux documents officiels servant dans la constitution du dossier de visas au consulat de France à Annaba. Présentés, avant-hier, devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba, deux des mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt, alors que le troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Ils devront répondre de plusieurs chefs d'inculpation, à savoir association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels et falsification. Selon les premiers éléments en notre possession, les investigations ont été lancées suite à des informations faisant état de l'existence d'une filière, dont les ramifications s'étendent aussi à d'autres wilayas du pays. Cette dernière proposait des documents falsifiés pour la confection du dossier de visas un peu partout à travers les communes de Annaba. B. B., le 1er suspect, âgé de 30 ans, a été interpellé en flagrant délit en possession de faux documents officiels (acte de naissance en français et un document de la Cnas), au centre de collecte des demandes de visas TLS Contact, implanté à Annaba qui, faut-il le rappeler, est chargé du traitement des dossiers de visas des 14 wilayas du Nord-Est algérien. Aux enquêteurs, le mis en cause ne tardera pas à divulguer l'identité de la personne qui lui a fourni les documents en question, contre 7 000 DA. Il s'agit d'un certain B. L., âgé de 35 ans, originaire d'El-Bouni. Ce dernier sera arrêté également en flagrant délit, alors qu'il circulait au centre-ville, à bord d'un véhicule Citroën. Il était en possession, d'une unité centrale d'un micro-ordinateur, d'un disque dur, de différents documents officiels appartenant à des tierces personnes, des photocopies de passeports, des cartes d'identité et des permis de conduire. Un mandat de perquisition sur ordre du procureur de la République a permis aux enquêteurs la saisie d'autres documents officiels falsifiés, découverts au domicile du mis en cause. S'agissant des fausses attestations de travail et autres fiches de paie, elles ont été fournies par un certain Ch. A., âgé de 44 ans. Ce dernier est un commerçant, spécialisé dans la vente de pièces détachées. Si l'enquête de la GN se poursuit, il est évident que les investigations n'écartent aucune piste sur la tendance de ce groupe de faussaires. Notamment, avec les groupes armés liés au crime organisé et aux réseaux internationaux du terrorisme. Raison pour laquelle les gendarmes enquêteurs poursuivent toujours leur enquête afin de savoir si d'autres réseaux établis aux frontières de l'est et du centre du pays ne tissaient pas des liens avec des relais de trafic du visa Schengen au profit des recrues des djihadistes. B. BADIS/F. B.