El Braya, un joli village très calme où il ferait bon vivre s'il n'y avait par les problèmes de l'eau, de l'énergie électrique et du manque de moyens de transport. En effet, l'eau, ce précieux liquide qui se fait tant désirer par une population estimée à neuf mille habitants, dans une localité distante de 10 km à peine de la ville d'Oran, n'a pas coulé dans les robinets de ce village depuis maintenant trois longues années. Fatigués d'attendre des jours meilleurs et d'entendre des promesses à la pelle, les habitants d'El Braya ont fait leur deuil «après trois ans sans eau, nous a-t-on dit. Plus aucun espoir, l'affaire de l'eau est morte et enterrée». Les habitants s'approvisionnent à l'aide de citernes qui sillonnent à longueur de journée les rues et les ruelles du village ; chaque citerne leur coûte 500 DA. En plus, nous a-t-on dit, nous ne buvons pas de cette eau car sa qualité est douteuse, nous l'utilisons uniquement pour les travaux ménagers. L'eau potable est vendue à raison de 1 dinar le litre par les quelques vendeurs d'eau installés dans des locaux équipés de citernes. Pourtant, avant cette pénurie, l'eau coulait à flots dans ce village et l'APC a procédé à trois fonçages de puits, travaux qui ont nécessité une importante somme d'argent pour finalement un résultat décevant. Faut-il importer l'eau pour cette localité ou importer des hommes pour trouver une solution? Il est à noter que dans cette même localité, il existe 50 logements construits depuis quatre années, puis laissés à l'abandon. Ils ont été complètement saccagés par des pillards qui ont pratiquement tout emporté : portes, fenêtres, lavabos, robinetterie, cuivre, etc., et ce, au moment où des familles entières sont recasées dans des hangars ou sous des tentes exposées au froid et à la misère.