Le secteur de la communication et de l'information a franchi des pas de géant dans le professionnalisme. Le secteur de la communication et de l'information se renforcera sans «nul doute davantage à la faveur du lancement de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel pour devenir l'un des vecteurs de développement de l'action d'information, conformément aux règles professionnelles et dans le respect de la loi», a précisé le président Bouteflika dans un message à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Concernant la presse écrite, le président de la République a souligné que «l'établissement de mécanismes d'autorégulation, à la lumière de l'installation du Conseil d'éthique et de la déontologie confèrera davantage de sérénité aux professionnels de cette noble mission et à leur environnement, afin de promouvoir les rapports entre les composantes de la société et les institutions pour favoriser une dynamique créative basée sur l'arbitrage d'une législation juste qui garantit à tous l'équité dans les droits et les devoirs, et une éthique commune». Pour le Conseil de l'éthique et de la déontologie, il faut dire que son rôle ressemble beaucoup à celui assigné auparavant à l'Autorité de régulation de la presse écrite qui devait être créée. L'idée de la création de cette dernière est, selon le ministre de la Communication, Hamid Grine est abandonnée maintenant. Quant aux prérogatives qu'aura le Conseil d'éthique et de déontologie, il y a entre autres, le droit de s'autosaisir contre les dérives des journaux jugées diffamatoires et attentatoires à la dignité des personnes et des institutions, avait indiqué également le ministre récemment lors d'un point de presse organisé à Alger. Par ailleurs, il y a lieu de dire que les Conseils de l'éthique et de la déontologie, de par le monde, ne fonctionnent pas tous de la même façon. Dans certains pays, un Conseil d'éthique ne s'autosaisit pas, mais il s'attend à ce qu'il reçoive des plaintes de la part des citoyens ou des institutions pour qu'il puisse intervenir. D'autres, au lieu d'obliger le journaliste et son patron à payer des amendes, préfèrent adresser des blâmes publics aux journalistes auteurs de plagiat et de diffamation. Un autre point également qui diffère: le fonctionnement des Conseils d'éthique d'un pays à un autre, est la méthode de l'élection de ses membres. Pendant que certains optent pour l'élection des journalistes uniquement, bien d'autres Conseils font participer des lecteurs à l'élection des membres de ce Conseil. Pour ce qui est du futur Conseil d'éthique et de déontologie en Algérie, Hamid Grine avait mentionné à maintes reprises que ses membres seront élus, alors que son président sera désigné par le président de la République lui-même.