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Prière d'étincelles
KARIM MEZIANI EXPOSE À DAR ABDELLATIF
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2016

«Pigment F'dzair» est le nom de cette exposition où l'or se le dispute au bleu de Prusse avec harmonie et grâce, pour exhaler l'aura mystique et la brillance de notre spiritualité...
Le pigment dans tous ses états, ses couleurs, ses poussières et filaments de lune, telle est la matière qui fait la matrice de l'oeuvre de Karim Meziani qui expose actuellement ses tableaux à Dar Abdellatif. Dans cette grande expo, partagée sur trois lieux, Il est aussi bon de signaler que l'artiste qui a mis la main à l'étrier in situ ne l'a pas fait seul, mais permis à des étudiants des beaux-arts et d'autres artistes confirmés de se joindre à lui lors d'un workshop dont le résultat du travail durant cette résidence est visible aussi à Dar Abdellatif.
Parmi ces artistes apprentis on citera Ghlamallah Narimane Nadia et Ratiba Chafa et Samia Chekchak. «C'est un travail que je fais moi-même tout seul, depuis 25 ans. Ces piments c'est une histoire accidentelle et à la fois de vécu car c'est par accident que j'ai découvert les pigments à l'époque. J'ai été en Italie. Je les ai depuis utilisés de manière presque spontanée. Ça s'est développé. Le bleu de Prusse dans mon concept de l'art, je voulais montrer ma démarche, l'artiste prend des risques, il doit prendre des risques. Les gens aiment ou pas. En prenant du risque celui de ne faire que du bleu, je vis avec, c'est pour cela que c'est un combat car c'est un choix de vie», nous a confié l'artiste.
A propos de son travail, pouvons -nous lire dans le catalogue: «La peinture évoque une tradition purement maghrébine. A la spiritualité, l'artiste ajoute une dose de raffinement avec ses lumières. Ses ors, ses lapis-lazuli et ses pictogrammes. Cette peinture est intuitivement raffinée comme l'est l'Orient lui -même et intuitivement brute et archaïque comme l'est également l'Orient. Elle renvoie à une civilisation, dans son faste et sa préciosité. Un Orient dont on devine les terres et les villes, à une couleur ou un rayonnement de lumière: Damas, Ispahan, Baghdad, Chiraz, Tunis, Cordoue, Tlemcen... Ces couleurs et ces lumières ont à voir avec l'Orient magique et tragique, avec son soleil et ses tissus, fragrances, odeurs, épices, pierres précieuses, tocs et fanfreluches. Il y a du mysticisme et du profane dans cette exaltation de la couleur et de la lumière», affirme Ali Hadj Tahar.
Et d'ajouter: «Le mausolée est souvent au centre, sur un fond monochrome ou sur un fond traité avec des sortes d'étoiles ou d'étincelles. Généralement il est inscrit dans un carré, lequel est parfois inscrit dans un autre carré. La forme semble identique, mais en réalité elle n'est jamais la même, avec une coupole arrondie ou triangulaire, elle peut être incliné, à gauche ou à droite, être en bas, au centre ou en haut du tableau, seule ou accompagnée d'une autre forme...»
En effet, tradition des zaouïas et modernité du geste plastique cohabitent pour former un art épuré, un art contemporain dont l'aura se dispute à la magie atemporelle de ces couleurs et teintes dont la tonalité renvoie à l'âge d'or de la civilisation arabe et ses contingences, ses nombreuses inventions comme les mathématiques dont le côté mystique paradoxalement est également souligné dans d'autres tableaux de l'artiste où il est question du zéro et du chiffre un, du néant et du chiffre plein et ce à travers une déclinaison d'un tryptique qui célèbre l'algèbre de façon bien mystérieuse.
Si le travail de Karim Meziani semble redondant, il n'en est rien, tant la variation assumée constitue la matière maîtresse de son oeuvre. Ses tableaux regorgent de couches de pigments, car le travail des pigments n'est pas une simple sinécure, il demande beaucoup de temps et de patience afin d'aligner plusieurs couches sur un même papier et faire resurgir l'aspect rugueux du pigment tel que souhaité.
Si le mausolée est le sujet central d'une bonne partie de son travail, son ajustement et alignement géométrique frappent le regard car il est d'importance capitale que de constater la pleine mesure que l'artiste donne à la forme et taille de ses mausolées, qui pour la plupart baignent au milieu d'un magma d'énergie comme une force étrangère divine. Loin d'aborder la religiosité musulmane, l'artiste évoque surtout le côté mystique de notre société, sans doute qui est restée attachée à ses rites et coutumes comme on a pu le constater à un degré supérieurement spectaculaire récemment dans le monde de la politique. Mais cela est une histoire... que ce soit sur de la toile, carton ou du papier très fin, cette expression soignée de mausolées accompagnés de pointes de pigments jaillissant comme des taches de peinture rappelle combien la spontanéité du geste et la fécondité naturelle d'un travail ne se gagnent pas aussi aisément, paradoxalement, mais invoquent bien au contraire de la minutie comme un chant d'oiseau mimant un doux poème.
Cela traduit une peinture vraisemblablement, à la fois lyrique, mystiquement rayonnante.


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