L'opération a été menée avec le concours de la municipalité de Béjaïa, du Croissant-Rouge algérien, la direction du transport, celle de la santé et les services de police. Majoritairement de nationalité nigérienne, plus de 400 ressortissants subsahariens ont été reconduits, hier, tôt le matin, de Béjaïa vers un centre de transit à Tamanrasset d'où ils seront par la suite rapatriés vers leurs pays d'origine. Sur ordre du wali de Béjaïa, cette opération a été menée avec le concours de la municipalité de Béjaïa, du Croissant-Rouge algérien (CRA), la direction du transport, celle de la santé et les services de police de Béjaïa. Cette opération, qui n'est pas la première du genre, a été précédée par le regroupement, effectué mardi dernier, des familles des réfugiés, que les responsables de l'opération ont regroupées au niveau du parc communal, avant de les acheminer, hier matin, par bus vers Tamanrasset. Dix bus ont pris hier matin la route vers le centre d'accueil. Selon Malek Bouchebah, vice-président chargé du social au niveau de l'APC de Béjaïa, «l'ensemble des réfugiés a subi un contrôle médical. Ils ont été photographiés avec une prise d'empreintes et l'établissement des identités». Hier matin, les habitants de la ville de Béjaïa ont découvert leurs rues, boulevards et carrefours dans des conditions inhabituelles. En effet, les marées de migrants clandestins qui, d'habitude, envahissaient ces endroits, ne sont plus de mise et on ne manquait pas de s'interroger sur cette évolution salutaire. «Il était temps que les pouvoirs publics agissent de cette manière», note un automobiliste, qui relève «la tendance au harcèlement dont font preuve les Subsahariens». «Vous ne pouvez pas vous arrêter à un feu rouge sans que des enfants et leurs parents ne se pointent chez vous pour exiger que vous leur donniez quelque chose et de préférence les sous», raconte un autre automobiliste. Outre les désagréments causés aux usagers, les Subsahariens ont appris à se rendre dans les quartiers et même à frapper aux postes des domiciles avec cette «attitude agressive» que les citoyens relèvent un peu partout dans les villes de Béjaïa. Un sentiment de peur s'est installé chez les habitants de Béjaïa, qui redoutaient que des dépassements surviennent à tout moment. Récemment, une rixe a éclaté entre un automobiliste et une famille de Subsaharien. Cette dernière s'est montrée assez exigeante envers l'automobiliste allant jusqu'à provoquer sa colère. Des cas similaires ont été signalés un peu partout. C'est pourquoi les citoyens ont salué cette opération de rapatriement de peur que les rixes, voire les agressions n'atteignent les habitations. Il est aussi utile de rappeler que la société civile avait déjà interpellé les pouvoirs publics à travers leur rassemblement devant le siège de la wilaya à l'effet de prendre des mesures urgentes en faveur de ces réfugiés de guerre. Pour rappel, des opérations similaires avaient été menées plusieurs fois dans le passé, mais ces familles de réfugiés subsahariens, dont des femmes et des enfants en bas âge, finissent toujours par revenir on ne sait par quel miracle pour s'adonner à la mendicité à travers les différentes artères de la capitale des Hammadites. Ce qui fait dire à certains que l'accalmie ne sera que de courte durée. Les Subsahariens finiront par revenir et la ritournelle de rapatriement et retour reprendra de plus belle.