Pas moins de 300 migrants subsahariens, majoritairement de nationalité nigérienne, seront reconduits, aujourd'hui (lundi), de Sétif vers un centre de transit de Tamanrasset, en attendant leur rapatriement dans leur pays d'origine, a-t-on appris de source sûre. Cette opération, menée avec le concours du Croissant-Rouge algérien (CRA), des services de sécurité et des responsables de la direction de l'action sociale de Sétif et chapeautée par le premier responsable de la wilaya, a été précédée par le regroupement des familles des réfugiés au centre de transit sis à la cité El-Maabouda, avant de les acheminer par bus vers Tamanrasset. Selon des informations en notre possession, les 106 Subsahariens regroupés à Annaba, 53 à Béjaïa et plus de 130 à Sétif seront installés à partir d'aujourd'hui dans un centre d'accueil avant leur départ. Pour assurer leur transfert dans des conditions humaines, les procédures administratives, sanitaires et sociales ont été respectées par les différents intervenants. Il est à noter que les autorités de la wilaya de Sétif ont depuis quelques jours procédé au regroupement des réfugiés qui étaient installés près de la gare routière pour les transférer dans le centre de transit de la wilaya où toutes les conditions de vie décente sont réunies. Rappelons que plusieurs wilayas, dont Sétif, Béjaïa et Alger, ont procédé l'année dernière, au regroupement de plusieurs dizaines de réfugiés africains, des Nigériens en majorité avant de les rapatrier dans leur pays après un accord, entre l'Algérie et le Niger, à la demande du gouvernement nigérien. Une opération qui s'est déroulée dans de bonnes conditions. Il n'empêche que, quelques mois plus tard, nombre de ces rapatriés ont fait leur (ré) apparition dans les grandes villes où ils s'adonnent à la mendicité et ont bâti des abris de fortune à la périphérie. Il y a lieu de relever que ces familles ont refusé de s'installer dans les structures mises à leur disposition par l'Etat algérien, les camps de jeunes, entre autres, qu'elles ont vite désertés, notamment à Alger et Béjaïa.