Toutes les routes menant vers et à partir de Bouira étaient bloquées, hier, à la circulation. La RN5, la RN18 reliant Bouira au sud, la RN8 vers Médéa ont été obstruées par une épaisse couche de neige qui s'abat depuis deux jours sur l'ensemble de la wilaya. Au niveau des villes et villages aussi, la poudreuse a engendré des blocages qui ont empêché les citoyens de se rendre à leur travail. Ainsi, les établissements scolaires ont fermé. Les commerces et les administrations aussi n'ont pas ouvert, excepté les boulangers et quelques vendeurs de produits alimentaires. Les distributeurs de lait n'ont pas pu rallier les différents points de vente au niveau des agglomérations. Le secteur sanitaire du chef-lieu a reçu plusieurs personnes victimes de chutes. Des dégâts matériels ont été constatés au niveau des habitations vétustes où plusieurs toitures de fortune se sont effondrées sans faire de victimes. Les devantures des magasins aussi ont subi le même sort, suite au poids de la couche qui dépasse les 50 cm à certains endroits. Les APC n'ont pas pu intervenir pour ouvrir les voies faute de moyens adéquats. Au niveau de Bouira-ville seul un 4x4 permet aux responsables de se déplacer pour s'enquérir de la situation à travers les quartiers les plus touchés. Les services de police aussi sont sur le qui-vive. La Protection civile, de son côté, a mis toutes ses unités en alerte maximale pour intervenir, surtout que la neige continue depuis la matinée d'hier de tomber en abondance. La DTP de son côté a fait appel aux entreprises publiques et privées pour la doter d'engins et de chauffeurs afin de débloquer certains tronçons de routes. Des établissements scolaires ont été réquisitionnés pour recevoir les passagers bloqués. Par précaution, les responsables ont lancé un appel pour demander aux gens d'éviter les déplacements, sauf pour nécessité vitale. Le mauvais temps qui, selon la météo, continuera jusqu'à vendredi, suscite l'inquiétude surtout que les gens ne s'attendaient pas à autant de neige. De mémoire de Bouiris, jamais pareille situation n'a été vécue depuis 1968, où la neige a atteint un mètre. Même si ces précipitations ont émerveillé les enfants et les familles qui se sont donnés à fond, il demeure que le risque d'accidents est présent.