«L'université algérienne va bien. Nous avons pu accueillir tous les étudiants inscrits et encore dans de meilleures conditions.» C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, hier, lors de son passage à l'émission Tahaoulet diffusée sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. «La tutelle ne cesse de consentir et de redoubler ses efforts afin d'améliorer encore davantage les conditions socio-pédagogiques des étudiants», a déclaré d'emblée Rachid Harraoubia. Cependant, l'université algérienne demeure plus que jamais confrontée à des difficultés, qu'on dirait même sans précédent. Concernant la réaction du Conseil national des enseignants du supérieur, il qualifie la dernière sortie médiatique de Harraoubia de «tapage médiatique». Harraoubia a estimé que «le Cnes est libre dans ses déclarations, comme il l'est aussi dans ses actions». Pour rappel, le Cnes, en réagissant à la nouvelle stratégie élaborée par la tutelle, a souligné que «ces mesures ne répondent en aucun cas aux revendications des enseignants. Ce que nous demandons, ce sont les augmentations de nos salaires et l'amélioration de nos conditions socioprofessionnelles». Dans ce contexte, Harraoubia a déclaré que «le Cnes ne représente pas l'ensemble des enseignants du supérieur. Cependant, nous faisons de notre mieux pour satisfaire leurs revendications». Concernant les étudiants arrêtés et qui croupissent encore à la maison d'arrêt d'El Harrach, Harraoubia a déclaré que «l'affaire est entre les mains de la justice. C'est à la justice de trancher après, bien sûr, avoir étudié leurs dossiers». Mais, poursuit le ministre de l'Enseignement supérieur, «il faut bien prendre en considération que les étudiants arrêtés sont accusés de destruction des biens publics. Et nous ne tolérerons jamais que les infrastructures et le matériel mis à la disposition des étudiants soient détruits. Comme nous n'accepterons jamais qu'on porte atteinte à leur sécurité». Au sujet de la violence à l'université, M.Rachid Harraoubia a indiqué que l'étudiant est beaucoup plus influencé par son environnement au lieu que ce soit le contraire. Mais il accuse aussi certaines formations politiques d'être derrière ces troubles et qui sèment, par là même, le vent de la discorde.