L'université algérienne se dote d'un nouveau plan quinquennal d'encadrement des étudiants auquel l'Etat a consacré une enveloppe de 120 milliards de dinars. M.Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'a annoncé, hier, avec grandiloquence au forum de l'Entv. Selon lui, ce plan s'inscrit dans le cadre des réformes engagées dans le secteur de l'enseignement supérieur et inclut, dans ses objectifs, la nécessité de parer aux contraintes auxquelles fait face l'étudiant algérien en termes d'encadrement, notamment le manque criant d'enseignants universitaires. M.Harraoubia parle d'une possibilité de prolonger l'application de ce plan sur une période de dix ans (jusqu'à 2013). Et c'est dans le cadre de ce même canevas, élaboré par la Commission nationale des réformes universitaires, qu'il sera procédé à l'ouverture, dès la prochaine rentrée, de plusieurs annexes universitaires sous l'égide d'une université-mère. Celle-ci, indique M. Harraoubia, sera chargée «d'assurer le nombre nécessaire d'enseignants au profit des étudiants orientés vers ces annexes». S'agissant de la prochaine rentrée universitaire, M. Harraoubia déclare que le nombre d'étudiants inscrits pour l'année 2004-2005 est estimé à 740.000. Un nombre jamais égalé dans l'histoire de l'université algérienne et à qui l'Etat a consacré, en plus des infrastructures universitaires existantes, quelque 77.000 nouvelles places pédagogiques et 38.500 places d'hébergement. Concernant l'attribution des logements sociaux au profit des nouveaux bacheliers en raison de la surcharge constatée dans les cités universitaires, M.Harraoubia explique que cette entreprise concerne uniquement certaines wilayas du pays dont il n'a pas cité les noms.