La commission qui se chargera du dossier est à pied d'oeuvre. Très bonne nouvelle pour les étudiants: leurs bourses seront revalorisées incessamment. L'annonce a été faite, hier, par le directeur de la planification au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M.Belamane Ismaïl, lors de la rencontre du ministère de tutelle avec les chefs des universités et les directeurs des oeuvres sociales. «La commission qui se chargera du dossier est déjà à pied d'oeuvre. Et le projet est donc en chantier, il sera examiné par toutes les parties concernées», a indiqué M.Belamane. Concernant l'estimation du taux de cette revalorisation, le directeur de la planification, au ministère de l'enseignement supérieur, a souligné qu'il est encore tôt pour faire une quelconque déclaration en ce sens. Néanmoins, il a noté qu'une nette amélioration des prestations sera observée incessamment. Belamane Ismaïl a, en outre, souligné que, parallèlement à la revalorisation des bourses octroyées aux étudiants, il est attendu de revoir à la hausse les tarifs des tickets de restauration. Pour rappel, la dernière augmentation des bourses a été opérée aux débuts des années 1990. Avant cette période, les étudiants percevaient la somme de 1200 DA par trimestre. Ce montant a été augmenté dès lors pour atteindre les 2700 DA. Ainsi donc, ce que les étudiants attendaient, depuis quelques années, se concrétisera enfin. Toutefois, cet espoir tant nourri ne sera pas complet du moment que les tarifs des tickets connaîtront également une augmentation. Ils resteront de ce fait sur leur faim, notamment lorsqu'on prend en compte le niveau de vie des algériens qui ne cesse de se détériorer. La revalorisation des bourses octroyées aux étudiants, faut-il le préciser, intervient au lendemain de l'augmentation des salaires de travailleurs, en particulier les salaires des enseignants du supérieur. Selon nombre d'observateurs, aussi bien l'augmentation des salaires des enseignants que la revalorisation des bourses des étudiants, ont été opérées dans le but de désamorcer la crise qui ne cesse de secouer l'université. Et la dernière en date est la grève enclenchée, le 11 mai dernier, par les enseignants et qui a duré près de deux mois. D'ailleurs, c'est désormais une tradition: à chaque rentrée universitaire, la tutelle se trouve confrontée à une ribambelle de problèmes : si ce n'est les étudiants qui les soulèvent, ce sont les enseignants. Toutefois, pour la prochaine rentrée universitaire, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, se veut rassurant: «Toutes les conditions nécessaires sont réunies. Les étudiants rejoindront les amphis dans une atmosphère meilleure que celle observée au cours des années précédentes.» Abordant le sujet relatif aux préinscriptions des nouveaux bacheliers, le ministre de tutelle a affirmé que 50% des étudiants ont été pour le premier choix pour lequel ils ont opté. Concernant les nouveaux bacheliers, dont la filière choisie ne figure pas sur la liste des choix qu'on leur a proposés, et qui ont, de ce fait, eu droit à un recours, et dont le nombre est de 3865, le directeur des études au ministère de l'enseignement supérieur, M.Mustapha Haouchine, a indiqué que 2000 d'entre eux ont été reçus. M.Haouchine a, de ce fait, estimé que le nombre d'étudiants inscrits pour l'année universitaire 2006/2007 est de 217.000 étudiants sur l'ensemble de 220.456 nouveaux bacheliers. Avec ce nombre, et en soustrayant le nombre de nouveaux diplômés, estimé à 110.000, le nombre total d'étudiants que l'université algérienne accueillera lors de la prochaine rentrée est évalué à 747.000. En observant ce nombre important d'étudiants, on se demandera, certainement, comment on compte prendre en charge cet afflux qui ne cesse d'être à la hausse d'année en année. Le directeur de la planification au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M.Belamane Ismail a indiqué qu'une enveloppe budgétaire conséquente est prévue à cet effet. Le gouvernement, en adoptant la loi de finances complémentaires pour l'exercice 2006, a octroyé au secteur de l'Enseignement supérieur une enveloppe supplémentaire estimée à 72 milliards de dinars. En termes d'infrastructures, la tutelle réceptionnera, à la rentrée universitaire prochaine, 37.000 nouveaux lits, 24 restaurants, 83.000 nouvelles places pédagogiques et 21 bibliothèques. Enfin, à l'horizon 2009, le ministère de l'enseignement supérieur réceptionnera 500.000 nouvelles places pédagogiques et 300.000 lits. Cela repondra-t-il au flux important d'étudiants qui arrivent à l'université?