Daesh n'est pas le bienvenu sur la Croisette. Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré que des «moyens exceptionnels» allaient être déployés pour la sécurité du Festival de Cannes, qui débute demain, six mois après les attentats de Paris et en plein état d'urgence, et se poursuit jusqu'au 22 mai. «Plusieurs centaines de policiers seront mobilisés chaque jour» dans la ville jusqu'au 22 mai, et «une équipe de démineurs procèdera chaque jour à des inspections et contrôles du Palais des festivals», a détaillé le ministre de l'Intérieur. Le festival a engagé, également, 400 agents de sécurité privés qui assureront le contrôle des accès au palais, avec ouverture systématique des sacs, passage aux détecteurs de métaux et palpations. A cela s'ajoute une centaine de caméras de surveillance sur les principaux axes de l'entrée du Palais du festival. Le commissariat de Cannes sera doté pour la durée du festival d'un poste de commandement opérationnel afin de concentrer en un même site les opérateurs radio des différents intervenants. Pour cette édition 2016, le maire de Cannes, David Lisnard, a récemment évoqué «des mesures de contrôle supplémentaires, notamment des fouilles aléatoires dans tous les quartiers de Cannes». Avec plus de 4000 journalistes le Festival de Cannes est, sans doute, la manifestation artistique la plus médiatisée de la planète. Tous les supports médias sont représentés, de la presse écrite, en passant par les médias du Web et la presse spécialisée. Le cinéma n'est pas le seul thème traité, la mode et les stars ont également leur place de choix. Mais le festival ne serait pas le festival sans les photographes. Et il en faut pour couvrir les innombrables news, événements, défilés et soirées. L'année dernière, près de 400 accréditations ont été accordées aux photographes et une centaine pour les techniciens vidéos. Pour l'Algérie, pas beaucoup de monde sur la Croisette. Sur les quelque 20 télévisions que compte le pays, seules trois chaînes ont été accréditées pour la manifestation: El Djazairia TV, Dzair TV et l'Entv. Echourouk TV et Ennahar TV s'y sont prises en retard pour être accréditées. Dans la presse écrite, L'Expression est toujours présent avec au moins trois journalistes, en plus d'El Khabar, Liberté et El Watan. L'Aarc, qui organise le stand algérien prépare à partir du 16 mai une réception en l'honneur du cinéma algérien. En raison des restrictions budgétaires imposées par le ministre de la Culture, aucun cinéaste ou journaliste algérien n'est pris en charge par l'Aarc. Pour le seul film algérien en compétition, le court métrage «Kindil El Bahr», seule Adila Bendimered et Damien Ounouri ont obtenu une prise en charge de la part de l'organisme public. Le patron de l'Aarc, Nazih Benramdan, et Chahinez Mohamadi, la directrice du Cadc, le nouvel organisme chargé de la production cinéma en Algérie, sont venus à Cannes en rangs séparés. En attendant de les voir unis pour l'Algérie le 16 mai prochain lors de la journée du 7e art national sur la Croisette. [email protected]