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La crise libyenne étouffe Ben Guerdane
UNE GRÈVE GENERALE A EU LIEU HIER À L'APPEL DE L'UGTT
Publié dans L'Expression le 12 - 05 - 2016

L'appel a mobilisé les commerçants et les habitants
Les négociations ont commencé peu après que Tripoli eut manifesté sa ferme intention de laisser Ras Jedir verrouillé, mais il semble qu'elles achoppent sur la question des droits de douane...
La ville tunisienne de Ben Guerdane, sise à quelque 70 km de la frontière avec la Libye, dans le sud du pays, a vécu une journée de grève généralisée, hier, avec l'appel lancé pour protester contre une paralysie totale du trafic commercial dont la région tirait largement profit, jusqu'au 7 mars dernier lorsqu'elle fut le théâtre d'attaques jihadistes contre des installations sécuritaires. Ces opérations n'avaient pas été explicitement revendiquées mais elles avaient pour but, selon Tunis, d'instaurer un «émirat» du groupe Etat islamique (EI) dans le pays.
Les commerces sont restés fermés toute la journée dans cette ville de 60.000 habitants, qui vit, à l'instar de l'ensemble du Sud-Est de la Tunisie, principalement grâce à ce commerce transfrontalier, notamment la contrebande. Or, depuis le mois d'avril, les difficultés induites par la fermeture des frontières qu'a aussitôt imposée le gouvernement tunisien, au lendemain des attaques, et que les autorités de Tripoli, liées à Fadjr Libya avant l'arrivée du gouvernement d'union nationale de Fayez al Sarraj, ont maintenu en gage de représailles, ont fini par paralyser les activités licites et illicites dont la région dépend cruellement. C'est particulièrement au niveau du poste frontalier de Ras Jedir qui est resté hermétiquement clos du côté libyen, depuis plus de deux mois déjà, que la situation semble être devenue critique. Pourtant, les négociations ont commencé peu après que Tripoli eut manifesté sa ferme intention de laisser Ras Jedir verrouillé, mais il semble qu'elles achoppent sur la question des droits de douane pour lesquelles les deux parties ont du mal à trouver un terrain d'entente, contraignant la branche locale du puissant Syndicat national Ugtt (Union générale des travailleurs tunisiens) à lancer un appel à la grève générale. Celui-ci a été largement suivi par la totalité des commerces de Ben Guerdane, à l'exception d'une pharmacie, du service d'urgence de l'hôpital et des lycées mobilisés par les examens de fin d'année. Des manifestations sporadiques ont eu lieu, notamment près de la délégation (daïra), mais les forces de l'ordre n'ont pas eu à intervenir. Rassemblés devant le siège du syndicat, les habitants ont ensuite participé à une marche qui s'est déroulée sans heurts ni dégâts. La population, en choisissant cette forme de protestation, interpelle le gouvernement tunisien qui paraît impuissant à trouver une solution rapide alors que la dégradation des conditions socio-économiques fait craindre le pire.
Ben Guerdane, tout comme les autres villes et localités du pays tunisien profond, souffre d'innombrables carences et le chômage y sévit d'une manière endémique, rappelant les conditions qui ont prévalu à Sidi Bouzid au moment où le brasier de 2011 a été opportunément allumé. Cette impuissance à répondre aux attentes et aux frustrations de la Tunisie du Sud, notamment, nourrit la colère des jeunes qui tiennent pour responsables les politiciens dont les promesses sont systématiquement orientées vers des lendemains enchanteurs alors que la réalité ne cesse de se dégrader de plus en plus. Ben Guerdane a payé un lourd tribut aux attaques jihadistes de mars dernier, avec treize membres des forces de l'ordre et sept civils tués, auxquels s'ajoutent 55 extrémistes abattus.
Le couvre-feu qui y avait été décrété n'a été levé que le 20 avril et depuis, l'attente d'une reprise des activités commerciales au niveau de Ras Jedir dure et perdure, pour une population habituée à la pratique intense de la contrebande et des transactions informelles. Avec le soutien apporté par les autorités tunisiennes au gouvernement d'union nationale de Fayez al Sarraj, l'espoir est revenu un temps, mais la mainmise des milices de Fadjr Libya sur les postes frontaliers libyens, conjuguée aux attaques répétées de Daesh, ne plaident pas en faveur d'un optimisme, même mesuré.


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