Il reste cependant des villages et hameaux encore enclavés. La Kabylie, durement touchée par les chutes de neige, semble se démener pour s'en sortir et, du moins depuis vendredi, rouvrir ses routes à la circulation. Certes, sur les hauteurs, la neige semble persister et la circulation est toujours assez difficile, même si la plupart des grands axes routiers sont ouverts. C'est aussi le temps des décomptes lugubres, morts, accidents, et aussi maisons effondrées. Jusqu'à hier en fin de matinée, beaucoup de routes sont toujours bloquées. L'ANP a dépêché depuis Blida dix unités du génie avec leurs moyens pour participer à la réouverture des routes notamment. Deux unités se sont ainsi mises au travail et ont réussi, dès hier, à ouvrir les routes menant vers Beni Douala et aussi vers Draâ El Mizan. Les unités militaires sont en mesure, à l'allure où elles mènent les travaux, de rouvrir tous les accès routiers. A l'intérieur de la wilaya, beaucoup de régions sont toujours isolées. C'est le cas de la plupart des villages de la région d'Iferhounène, d'Aïn El Hammam et aussi de Mekla et de Bouzeguène. Plusieurs localités de ces régions sont cependant toujours isolées. C'est le cas d'Aït Khellili, de Tizi N'terga entre autres. Le même scénario est recensé du côté d'Illoula où seule la route principale est dégagée depuis hier matin, les routes et chemins menant aux hameaux et villages sont toujours impraticables. Sur le massif central kabyle, les villages d'Aït Abdelmoumène, de Taguemount Ledjedid et les autres villages des Ouadhias étaient toujours isolés hier matin. Il en est de même pour la daïra de Maâtkas qui était encore isolée. A Beni Yenni, la route principale menant de la RN 30 au lieudit la Tranchée est ouverte, et les citoyens ont aidé l'APC à rouvrir les autres accès, la circulation de Beni Yenni reste toutefois difficile. A signaler que depuis mardi dernier, la région de Beni Yenni est plongée par intermittence dans le noir. Selon l'APC, un câble a été sectionné au niveau de Souk El Had et le maire accompagné d'une équipe d'électriciens se déplace quasi quotidiennement pour procéder à la réparation et pouvoir ainsi rétablir la lumière à Beni Yenni. Larbaâ Nath Irathen est aussi mobilisée pour procéder à la réouverture des routes et chemins. La RN 15 est ainsi ouverte à la circulation depuis avant-hier. L'APC s'est également chargée de ramener depuis le centre enfûteur d'Oued Aïssi, plusieurs camions dont deux de l'APC et les autres appartenant à des privés se sont ainsi déplacés pour approvisionner la région en butane. A Draâ El Mizan, les choses semblent revenir doucement à la normale. Même si la mort d'un vieux a été recensée au niveau de la route menant d'Aomar vers Draâ El Mizan. Selon des sources, ce vieux venait à pied depuis la gare d'Aomar et rentrait sur Draâ El Mizan. En cours de route, le vieux est tombé dans un ravin où son corps a été retrouvé jeudi dernier. Des maisons se sont effondrées aussi bien à Draâ El Mizan-ville qu'au village de Taourirt Awawda. Heureusement, l'on ne signale aucune victime. A Aït Yahia Moussa, les villages sont isolés, c'est le cas d'Allela, Tizra Aïssa ou encore Tachtouine et Bouhrane. Il faut espérer que les accès seront dégagés en fin de journée de ce samedi. Enfin et à Tizi Ouzou-ville, c'est l'APC qui est restée mobilisée pour apporter aide et soutien aux sinistrés du quartier la Carrière. Des maisons s'étaient effondrées et l'APC a été obligée de les caser provisoirement à l'école primaire Madiou. Comme elle leur a également distribué des couvertures et des repas chauds et des couvertures aux sinistrés de la piscine olympique. D'ailleurs, le maire avait tenu à accompagner ces sinistrés chez le président de l'APW. Il reste que l'APC affirme se débattre seule face aux divers problèmes et que seule l'ANP lui a remis une centaine de couvertures. Avec une seule niveleuse, la mairie s'essaie à faire face et jusqu'à hier matin, elle a pu ouvrir les axes principaux et aussi la route menant vers Redjaouna jusqu'au niveau de l'hôpital de Belloua, au-delà la route est difficile.